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  • Le défi de la restauration des milieux aquatiques
Le défi de la restauration des milieux aquatiques La Creuse à la boucle du Pin, Ceaulmont (36) ©N. Van Ingen
Informations générales
Date de l'actualité
30 mar .22
  • Type d'événement
    L'Observatoire
  • Démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences (GIEC).
  • suspension de particules dans un gaz
  • pouvoir réfléchissant d’une surface
  • basiques, le contraire d'acides
  • dépôt sédimentaire transporté par les eaux d’un cours d’eau (gravier, sable, argile…)
  • coléoptères ravageurs des crucifères (colza, choux).
  • qui disséminent leurs grains de pollen grâce au vent
  • cavités profondes et irrégulières
  • désigne un sol cultivé en agriculture
  • période sévère de basses eaux
  • Intervention humaine visant à réduire les sources ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre (GIEC).
  • ensemble des espèces d'oiseaux d'une région donnée
  • remblais de terres et de graviers le long d'un cours d'eau, qui permettent de former les méandres (virages)
  • En biologie, ensemble de la matière organique d'origine végétale, animale, bactérienne ou fongique.
  • processus d'innovation et ingénierie qui s'inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant
  • dont la coquille est formée de deux valves, reliées par une charnière, un ligament corné flexible et un ou deux muscles > par exemple chez les coques, moules, palourdes, pétoncles, huîtres, couteaux, coquilles Saint-Jacques...
  • sur des sols calcaires
  • matière naturelle qui compose la carapace des insectes (se prononce [ki.tin])
  • moyenne des conditions météorologiques sur une longue période (30 ans)
  • phénomène physique à l’origine d’échange de chaleur via un fluide
  • montées soudaines du niveau d'eau dans un cours d'eau
  • qualifie un organisme aquicole vivant et se reproduisant en eau douce
  • petites particules circulaires et minces qui ornent la surface supérieure du corps
  • Arrêt du remplissage du grain de blé lors de sa phase de maturation à cause de trop grandes chaleurs (canicule). Cela a pour effet de diminuer le poids du grain et donc le rendement.
  • étude scientifique du comportement animal principalement en milieu naturel
  • niveler, lisser
  • les ailes dures qui recouvrent l’abdomen d'insectes comme les coléoptères
  • obstruction du lit d'un cours d'eau
  • période où le niveau d'eau d'un cours d'eau est le plus bas
  • accumulation excessive de nutriments au sein d'un écosystème aquatique.
  • le cumul des expositions à des facteurs environnementaux (c'est-à-dire non génétiques) que subit un organisme, de sa conception à sa fin de vie, en passant par le développement in utero, complétant l'effet du génome
  • épanchements de liquide organique
  • types différents d'écoulement présents dans un cours d'eau (rapides, plats, radiers, mouilles)
  • Cours d'eau se jetant directement dans la mer, quelle que soit son importance
  • Phénomène artificiel de morcellement de l'espace (définition de l'Insee)
  • période de reproduction des poissons
  • lieux aquatiques où se reproduisent les poissons et les amphibiens et par extension les mollusques et les crustacés - l'endroit où les femelles déposent leurs œufs
  • une zone de gagnage est un endroit utilisé par des animaux sauvages pour se nourrir
  • Qui concerne la répartition selon leur diamètre, des particules des roches, sables, et graviers.
  • Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) sur le sol, regroupant les ministères de l’agriculture et de l’environnement, l’OFB, l’INRAE, l’IGN, le BRGM, l’ADEME et l’IRD a pour mission de compiler et traiter les informations sur les sols relative à leur inventaire, leur conservation, leur analyse et leur qualité.
  • qui possède les organes reproducteurs des deux sexes
  • mouvement, distribution et qualité de l'eau
  • L’hydromorphologie c’est l’étude de la morphologie des cours d'eau (nature du sol, débit, pente, granulométrie du fond, etc.) des cours d’eau, fleuves et rivières, et notamment l’évolution des profils en long et en travers et du tracé planimétrique. <br />L’hydromorphologie c’est aussi l’étude des caractéristiques physiques naturelles des rivières et de leurs annexes hydrauliques (les variations de profondeur, de courant, la structure et la politique d’entretien et d’aménagement de ces rivières et fleuves).
  • à propos d'un flux, qui se dirige vers un système avec lequel il va interagir
  • Espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci
  • rayonnements électromagnétiques d’une longueur d’onde supérieure à celle de la lumière, ne leur permettant pas d’être visibles.
  • qui sont faites de bois ou qui ressemblent à du bois
  • qui mangent la lignine, principal composant du bois avec la cellulose et l'hémicellulose
  • feuilles mortes, aiguilles, branches, fruits, mousses que composent les premiers centimètres sur le sol
  • variations artificielles du niveau d'eau d'un plan d'eau, d'une voie navigable ou d'une retenue exploitée
  • le temps qu'il fait à un instant et à un endroit donnés
  • seuils, radiers de pont, passages busés, barrages, etc. qui sont de nature à altérer la migration des espèces aquatiques, ainsi que la diversité et la qualité des habitats naturels disponibles (définition de l'Insee)
  • relatifs aux marais
  • Un peuplement forestier se caractérise par un mode de renouvellement des arbres (régénération naturelle ou artificielle), par un régime (futaie, taillis, taillis sous futaie), par la structure (âge des arbres) et par la répartition des différentes essences d’arbres.
  • Étude de l'évolution des phénomènes cycliques de la vie des plantes (germination, floraison...) et des animaux (migration, hibernation...) en fonction des variations climatiques.
  • durée quotidienne de la lumière du jour
  • Processus par lequel les plantes fabriquent des sucres et de l'oxygène à partir de la lumière et du CO2
  • végétaux communément appelés roseaux, genre de plantes herbacées de la famille des Poaceae
  • Un protocole expérimental désigne l'ensemble des étapes et des règles à respecter pour mener une expérience scientifique.
  • Action qui consiste à remettre le cours d’eau dans une configuration plus naturelle, en recréant ses anciens méandres ou en créant un nouveau tracé avec des profils variés
  • Linéaire d'arbres en bordures de cours d'eau
  • Combinaison de la probabilité d’une inondation et des conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées à une inondation.
  • Cours d’eau moyennement important, alimenté en eau par d’autres cours d’eau (affluents) et confluant avec un cours d’eau de plus grande importance
  • Petit cours d'eau peu profond, au débit modéré
  • processus selon lequel des particules de matières se déposent en couches
  • ensemble de particules en suspension dans l'eau, l'atmosphère ou la glace, qui a finit par se déposer sous l'effet de la pesanteur souvent en couches ou strates successives
  • groupes d'espèces
  • méthodes limitant le travail du sol
  • micro-formes en buttes ou en mottes plus ou moins arrondies, de 40 centimètres à plus d'un mètre de haut
  • Capacité d'une entreprise à générer de la richesse par son cycle de production
  • millième de millimètre

2 nouveaux indicateurs produits par l'Observatoire

L'indicateur "Gestion des milieux aquatiques et humides"

L'indicateur produit par l'Observatoire permet d'en apprendre davantage sur les politiques sur l'eau, illustre par cartographies les contrats territoriaux et les SAGE en région, indique les montants investis par les agences de l'eau sur la restauration des cours d'eau et des zones humides.

L'indicateur "Continuité écologique des milieux aquatiques"

L'indicateur produit par l'Observatoire fournit les cartographies, à l'échelle régionale, de la densité d'ouvrages par cours d'eau, de l'effet barrière (taux de fractionnement brut) et de l'effet retenue (taux d'étagement) qui s'exercent sur eux. 

Ce sont ces 3 indices qui permettent de qualifier la pression exercée par les obstacles à l'écoulement sur un territoire.

Les notions pour comprendre

La préservation et la protection des milieux aquatiques et humides est primordiale pour assurer le maintien d'une ressource en eau de qualité. Par des usages inappropriés (pollutions, dégradation, artificialisation), ces milieux sont aujourd'hui menacés.

Les politiques locales visent le bon état des eaux et orientent leurs financements sur la restauration des milieux aquatiques et humides.

  • 50%

    des zones humides de France métropolitaine ont disparu entre 1960 et 1990

Restaurer pour revenir au naturel

On entend communément par "restauration" les travaux réalisés dans les cours d'eau et les milieux humides pour leur redonner une fonctionnalité écologique : 

  • sur les cours d'eau, on retrouve des actions de reméandrage, de plantation et restauration de ripisylve, de diversification des habitats du fond de la rivière en y ajoutant des cailloux, graviers, rochers de différentes tailles (c'est la recharge granulométrique)
  • sur les milieux humides, ce sera des actions de déboisement ou de broyage pour réouvrir un milieu, ou des suppression de drains pour remettre en eau un milieu asséché artificiellement (pour des raisons de cultures ou d'urbanisation).
Site de l'Échandon, travaux de reméandrages et de création de banquettes alternées, réalisés par le SAVI (37) ©M. Bramard - OFB
Site de l'Échandon, travaux de reméandrages et de création de banquettes alternées, réalisés par le SAVI (37) ©M. Bramard - OFB

Depuis une dizaine d'années, les actions de restauration ont évolué en passant de simples restaurations de berges et de ripisylves à des actions lourdes et ambitieuses comme le reméandrage. On peut alors parler plus spécifiquement de renaturation.

Ces travaux doivent permettre le rétablissement du bon fonctionnement de ces milieux.

Extrait de l'indicateur "Gestion des milieux aquatiques, chiffres 2020"

Les actions de restauration sont soutenues notamment par les agences de l'eau, et réalisées par les syndicats de rivière, les établissement publics de coopération environnementale (EPCI), les conservatoires d'espaces naturels, les fédérations départementales des associations agréées de pêche et de protection des milieux aquatiques...

  • 1/4

    des cours d'eau ont bénéficié de travaux de restauration en région, depuis 2007

La structuration des programmes d'actions sur le territoire

Les acteurs du territoire assurent une gestion des milieux aquatiques et humides par l'intermédiaire de 2 outils :

  • le SAGE : schéma d'aménagement et de gestion des eaux, pour gérer de façon équilibrée et durable la ressource en eau, à l'échelle d'un bassin versant
  • les contrats territoriaux : outils d'intervention des agences de l'eau, constitués d'un programme d'actions sur un territoire pour restaurer les cours d'eau et les zones humides et lutter contre les pollutions diffuses. Le territoire du Centre-Val de Loire en est quasiment recouvert dans son ensemble.
  • 35

    contrats territoriaux en cours en région en 2022

Des dispositifs de suivi des travaux

Deux programmes d'envergure existent en région pour suivre dans le temps les actions de restauration réalisées, et étudier leurs impacts :

  • les sites de démonstration de l'Office français de la biodiversité, suivent les travaux sur les cours d'eau. Il s'agit d'un programme national.
  • le programme LigérO suit les travaux sur les milieux humides sur le territoire Loire-Bretagne.

La continuité écologique : une réflexion à l'échelle du bassin versant

Les seules actions de restauration hydromorphologique, pour diversifier les écoulements, ne suffisent pas à restaurer les habitats : elles doivent être combinées avec des actions de restauration de la continuité écologique des cours d'eau et d'amélioration de la qualité d'eau (réduction des polluants).

Zoom sur
Qu'est-ce que la continuité écologique des cours d'eau ?

La continuité écologique des cours d'eau est "la libre circulation des organismes vivants et leur accès aux zones indispensables à leur cycle de vie, le bon déroulement du transport naturel des sédiments ainsi que le bon fonctionnement des réservoirs de biodiversité".

Source : Office français de la biodiversité

L'enjeu des obstacles à l'écoulement

Les obstacles à l'écoulement sont des ouvrages qui empêchent la continuité écologique des cours d'eau et fragmentent le milieu aquatique.

Le code de l'environnement définit un ouvrage comme étant un obstacle dès lors que :

  • il ne permet pas la libre circulation des espèces biologiques
  • il empêche le bon déroulement du transport naturel des sédiments
  • il interrompt les connexions latérales avec les réservoirs biologiques
  • il affecte substantiellement l’hydrologie des réservoirs biologiques

Les obstacles à l'écoulement permettent d'évaluer les pressions s'exerçant sur les milieux aquatiques.

La densité d'ouvrages recense le nombre d'obstacles le long d'un cours d'eau. On répertorie :

1 obstacle tous les
  • 6 km

    en France (source : ONB, 2020)

  • 3 km

    sur le bassin Seine-Normandie (source : AESN)

  • 1,75 km

    sur le bassin Loire-Bretagne (source : SDAGE Loire-Bretagne, 2017)

  • 2,4 km

    en Centre-Val de Loire (source : ORB, 2022)

En menant des actions de restauration de la continuité écologique (aménagement ou effacement des ouvrages), on contribue aussi à la bonne qualité des eaux.

Extrait de l'indicateur "Continuité écologique des cours d'eau, chiffres 2021"
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La Creuse à la boucle du Pin, Ceaulmont (36) ©N. Van Ingen

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