Chaque mois, l'ARB vous donne rendez-vous avec un " Le saviez-vous ?! " thématique. Retrouvez en chiffres, en images, en anecdotes et faits marquants des infos clés sur la biodiversité.
Proverbe chinois
Il ne s'agit certes pas du même arbre mais le chêne se rencontre souvent en Centre-Val de Loire !
S'étendant sur un total de 1,04 millions d'hectares, la forêt en Centre-Val de Loire est majoritairement composée de feuillus (76 % de peuplement purement feuillus). Les chênes sessiles et pédonculés représentent respectivement 27 et 26 % du volume de bois vivant en région, soit 189 millions de mètre cube. Les essences les plus représentées sont ensuite le Pin sylvestre à 7 %, le Charme à 6 % et le Châtaignier à 4 %.
La diversité des essences forestières présentes en forêt renseigne directement sur la diversité biologique : elle assure une diversité d’habitats et de sources d’alimentation variées. À chaque essence est associée un cortège d’insectes ainsi que des tous petits animaux (bactéries, champignons) ou de taille intermédiaire (acariens, collemboles)... Au-delà de ce rôle de gîte et de couvert, une diversité d’essences offre une meilleure résistance aux stress et ravageurs ainsi qu’un meilleur équilibre de l’écosystème.
La bactérie Mycobacterium vaccae est connue pour stimuler la production de sérotonine et de noradrénaline dans le cerveau. Elle fonctionne comme un antidépresseur naturel et renforce le système immunitaire.
En effet, cette bactérie active la libération de deux neurotransmetteurs : la sérotonine, qui est synthétisée dans l'intestin, et la dopamine, synthétisée dans le cerveau. La dopamine a un effet sur les émotions, notamment celles qui se rapportent au plaisir, tandis que la sérotonine régule l’humeur mais aussi le sommeil, la mémoire et la libido.
C’est dans la terre que vous aurez le plus de chances de rencontrer cette bactérie qui vous veut du bien, sous sa forme naturelle. Ainsi, le jardinage apaise ; il est bon de se rendre en forêt, de s’asseoir sur la terre, de s’y allonger, d’y plonger les mains et d’y marcher nus pieds.
En Finlande, une expérience a conclu que le contact d’une terre forestière améliore le système immunitaire des enfants et modifie leur flore intestinale en quelques semaines.
Ce sont les neuroscientifiques Dorothy Matthews et Susan Jenks de l’université de Bristol qui ont démontré, en laboratoire, que les souris à qui la bactérie avait été transmise montraient une meilleure capacité de concentration et de réflexion et réagissaient mieux au stress.
Depuis, plusieurs études montrent les bienfaits de cette bactérie dans de nombreux domaines (asthme, cancer, dépression, problèmes dermatologiques...)
Le contact avec la nature, avec une biodiversité en bon état, améliore notre santé !
État des milieux, exposition aux nuisances, aux pollutions et aux températures extrêmes, qualité du cadre de vie… L'environnement est un des premiers déterminants de notre santé, après les facteurs socioéconomiques (45%), et avant l'accès et la qualité du système de soins, les comportements individuels et le patrimoine génétique.
L’état de santé des individus est déterminé à près de 80 % par les déterminants sociaux, économiques et environnementaux et les modes de vie qui en découlent. L'OMS estime que les facteurs environnementaux sont responsables de 23 % des décès et 25 % des pathologies dans le monde.
La dégradation de nos écosystèmes, largement accélérée par les actions humaines (pollution, urbanisation…) favorise l'émergence de pathologies. Les liens entre la biodiversité et la santé publique sont particulièrement forts. Cela souligne l'importance d'intégrer l'approche "Une seule santé" ("One Health") pour des stratégies transversales qui prennent en considération la santé humaine, la santé environnementale et la santé animale.
Des études scientifiques le prouvent : la nature nous fait du bien ! À sa vue, ses sons et ses parfums nous sécrétons des hormones indispensables à notre cerveau. Ainsi, la nature facilite notre attention, réduit l'anxiété… La vue sur 3 arbres dans un quartier à 30 % arboré et à moins de 300 mètres d'un parc améliorerait notre santé mentale. Vivre près d'un espace vert diminuerait également de 25% le risque de dépression nerveuse (rapport ASTERES, mai 2016).
Or, pour notre bien-être physique comme mental, les paysages et les aménagements de Centre-Val de Loire sont particulièrement propices à de nombreuses activités de pleine nature (équitation, pêche, cyclisme, randonnée, canoë…).
Aussi, les services rendus par la nature à l'humain vont bien au-delà : qualité de l’environnement, régulation de l’air, de l’eau et des maladies, ressources alimentaires et médicinales… Entre santé et biodiversité, tout est lié. C'est le sujet du dernier dossier thématique publié sur le Portail de la biodiversité.
Sur les 4,2 millions de sociétés non financières de la zone euro (dont la fonction principale est de produire des biens et services marchands à but lucratif), plus de 3 millions dépendent de manière critique des services écosystémiques et seraient confrontées à des problèmes économiques importants en raison de la dégradation des écosystèmes, menaçant à la fois leur fonctionnement et leur rentabilité.
Parmi les 5 causes d’érosion de la biodiversité les entreprises contribuent principalement à l’utilisation des sols et au changement climatique. Or, cette disparition affecte les services rendus dont les entreprises dépendent tels que l’accès aux matières premières naturelles, la régulation des cycles de l’eau, la pollinisation nécessaire aux cultures.
Cette interdépendance entreprise/biodiversité est aussi une opportunité. En intégrant la préservation de la biodiversité dans leurs stratégies et par des actions concrètent, les entreprises peuvent non seulement assurer la pérennité de leurs activités, mais aussi répondre aux attentes sociétales de plus en plus fortes. En protégeant les écosystèmes aujourd’hui, elles protègent leurs activités et leurs performances futures.
Depuis le 1erdécembre les missions de l’agence se renforcent avec une animation dédiée aux entreprises pour porter le sujet de la biodiversité et l’adaptation au changement climatique.
Animatrice de l'Observatoire
Agence régionale de la biodiversité Centre-Val de Loire (ARB CVL)
Chargée de mission Communication et mobilisation de la société
Agence régionale de la biodiversité Centre-Val de Loire (ARB CVL)