Les changements climatiques La Loire à Rochecorbon dans l'Indre-et-Loire, 6 août 22 © Florentin Cayrouse (@floc36)
  • Démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences (GIEC).
  • suspension de particules dans un gaz
  • pouvoir réfléchissant d’une surface
  • basiques, le contraire d'acides
  • dépôts sédimentaires constitués de matériaux solides tels du sable, de la vase, de l'argile, des galets, du limon et des graviers, transportés par les eaux d’un cours d’eau, le plus souvent intermittent, sur une plaine inondable, un delta, une plage ou autre équivalent
  • coléoptères ravageurs des crucifères (colza, choux).
  • qui disséminent leurs grains de pollen grâce au vent
  • cavités profondes et irrégulières
  • désigne un sol cultivé en agriculture
  • période sévère de basses eaux
  • Intervention humaine visant à réduire les sources ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre (GIEC).
  • ensemble des espèces d'oiseaux d'une région donnée
  • remblais de terres et de graviers le long d'un cours d'eau, qui permettent de former les méandres (virages)
  • En biologie, ensemble de la matière organique d'origine végétale, animale, bactérienne ou fongique.
  • processus d'innovation et ingénierie qui s'inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant
  • dont la coquille est formée de deux valves, reliées par une charnière, un ligament corné flexible et un ou deux muscles > par exemple chez les coques, moules, palourdes, pétoncles, huîtres, couteaux, coquilles Saint-Jacques...
  • sur des sols calcaires
  • matière naturelle qui compose la carapace des insectes (se prononce [ki.tin])
  • moyenne des conditions météorologiques sur une longue période (30 ans)
  • phénomène physique à l’origine d’échange de chaleur via un fluide
  • montées soudaines du niveau d'eau dans un cours d'eau
  • qualifie un organisme aquicole vivant et se reproduisant en eau douce
  • petites particules circulaires et minces qui ornent la surface supérieure du corps
  • Arrêt du remplissage du grain de blé lors de sa phase de maturation à cause de trop grandes chaleurs (canicule). Cela a pour effet de diminuer le poids du grain et donc le rendement.
  • étude scientifique du comportement animal principalement en milieu naturel
  • niveler, lisser
  • les ailes dures qui recouvrent l’abdomen d'insectes comme les coléoptères
  • obstruction du lit d'un cours d'eau
  • période où le niveau d'eau d'un cours d'eau est le plus bas
  • accumulation excessive de nutriments au sein d'un écosystème aquatique.
  • le cumul des expositions à des facteurs environnementaux (c'est-à-dire non génétiques) que subit un organisme, de sa conception à sa fin de vie, en passant par le développement in utero, complétant l'effet du génome
  • épanchements de liquide organique
  • types différents d'écoulement présents dans un cours d'eau (rapides, plats, radiers, mouilles)
  • action de couper et enlever les plantes aquatiques des rivières ou des étangs
  • Cours d'eau se jetant directement dans la mer, quelle que soit son importance
  • Phénomène artificiel de morcellement de l'espace (définition de l'Insee)
  • période de reproduction des poissons
  • lieux aquatiques où se reproduisent les poissons et les amphibiens et par extension les mollusques et les crustacés - l'endroit où les femelles déposent leurs œufs
  • une zone de gagnage est un endroit utilisé par des animaux sauvages pour se nourrir
  • Qui concerne la répartition selon leur diamètre, des particules des roches, sables, et graviers.
  • Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) sur le sol, regroupant les ministères de l’agriculture et de l’environnement, l’OFB, l’INRAE, l’IGN, le BRGM, l’ADEME et l’IRD a pour mission de compiler et traiter les informations sur les sols relative à leur inventaire, leur conservation, leur analyse et leur qualité.
  • qui possède les organes reproducteurs des deux sexes
  • mouvement, distribution et qualité de l'eau
  • L’hydromorphologie c’est l’étude de la morphologie des cours d'eau (nature du sol, débit, pente, granulométrie du fond, etc.) des cours d’eau, fleuves et rivières, et notamment l’évolution des profils en long et en travers et du tracé planimétrique. <br />L’hydromorphologie c’est aussi l’étude des caractéristiques physiques naturelles des rivières et de leurs annexes hydrauliques (les variations de profondeur, de courant, la structure et la politique d’entretien et d’aménagement de ces rivières et fleuves).
  • à propos d'un flux, qui se dirige vers un système avec lequel il va interagir
  • Espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci
  • rayonnements électromagnétiques d’une longueur d’onde supérieure à celle de la lumière, ne leur permettant pas d’être visibles.
  • qui sont faites de bois ou qui ressemblent à du bois
  • qui mangent la lignine, principal composant du bois avec la cellulose et l'hémicellulose
  • feuilles mortes, aiguilles, branches, fruits, mousses que composent les premiers centimètres sur le sol
  • variations artificielles du niveau d'eau d'un plan d'eau, d'une voie navigable ou d'une retenue exploitée
  • le temps qu'il fait à un instant et à un endroit donnés
  • seuils, radiers de pont, passages busés, barrages, etc. qui sont de nature à altérer la migration des espèces aquatiques, ainsi que la diversité et la qualité des habitats naturels disponibles (définition de l'Insee)
  • relatifs aux marais
  • Un peuplement forestier se caractérise par un mode de renouvellement des arbres (régénération naturelle ou artificielle), par un régime (futaie, taillis, taillis sous futaie), par la structure (âge des arbres) et par la répartition des différentes essences d’arbres.
  • Étude de l'évolution des phénomènes cycliques de la vie des plantes (germination, floraison...) et des animaux (migration, hibernation...) en fonction des variations climatiques.
  • durée quotidienne de la lumière du jour
  • Processus par lequel les plantes fabriquent des sucres et de l'oxygène à partir de la lumière et du CO2
  • végétaux communément appelés roseaux, genre de plantes herbacées de la famille des Poaceae
  • Un protocole expérimental désigne l'ensemble des étapes et des règles à respecter pour mener une expérience scientifique.
  • Action qui consiste à remettre le cours d’eau dans une configuration plus naturelle, en recréant ses anciens méandres ou en créant un nouveau tracé avec des profils variés
  • Linéaire d'arbres en bordures de cours d'eau
  • Combinaison de la probabilité d’une inondation et des conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées à une inondation.
  • Cours d’eau moyennement important, alimenté en eau par d’autres cours d’eau (affluents) et confluant avec un cours d’eau de plus grande importance
  • Petit cours d'eau peu profond, au débit modéré
  • processus selon lequel des particules de matières se déposent en couches
  • ensemble de particules en suspension dans l'eau, l'atmosphère ou la glace, qui a finit par se déposer sous l'effet de la pesanteur souvent en couches ou strates successives
  • groupes d'espèces
  • méthodes limitant le travail du sol
  • micro-formes en buttes ou en mottes plus ou moins arrondies, de 40 centimètres à plus d'un mètre de haut
  • trouble, mêlé de particules en suspension rendant la matière opaque
  • Capacité d'une entreprise à générer de la richesse par son cycle de production
  • millième de millimètre

Climat et biodiversité sont interdépendants depuis des millions d’années.

Aussi le changement climatique en cours a des incidences concrètes sur les territoires :

  • dérèglement du cycle de l’eau (diminution du débit des cours d’eau…),
  • augmentation des températures de l’air et de l’eau,
  • assèchement des sols,
  • phénomènes extrêmes plus fréquents (jours de canicule, inondations…)

Autant d’incidences directement observables et qui modifient les habitats naturels, perturbent le cycle de vie des espèces… et donc impactent la biodiversité régionale.

Pour aller plus loin sur le sujet, comprendre les mécanismes physique du climat terrestre et comment les activités humaines le dérègle, mieux saisir le rôle fondamental de la biodiversité, consultez le dossier thématique Climat & biodiversité.

L'évolution climatique en Centre-Val de Loire

Des températures qui augmentent...

Aujourd'hui, le climat régional a déjà été modifié, avec :

  • une hausse déjà constatée des températures de + 1,5°C depuis les cinquante dernières années
  • une accentuation du réchauffement depuis le début des années 1980
  • un réchauffement plus marqué au printemps et surtout en été.

 

En Centre-Val de Loire, les projections climatiques montrent une poursuite du réchauffement annuel, été comme hiver, jusqu'aux années 2050, quel que soit le scénario du GIEC pris en compte. Les tendances d'évolutions au XXIème siècle s'orientent vers :

  • la poursuite du réchauffement, quel que soit le scénario. Mais selon le scénario sans politique climatique, le réchauffement pourrait atteindre 4°C à l'horizon 2071-2100 par rapport à la période 1976-2005, dont une augmentation de +1.5°C d’ici 2030 (rapport GIECC 2021)
  • la poursuite de la diminution du nombre de jours de gel et de l’augmentation du nombre de journées chaudes, quel que soit le scénario
  • l'assèchement des sols de plus en plus marqué en toute saison.

 

...et des précipitations qui se modifient

L'étendue du territoire et le relief existant font apparaitre une grande différence de précipitations annuelles sur la région : 

  • des valeurs très basses dans la vallée de la Vienne ou une grande partie de la Beauce, avec 550 à 600 mm de moyenne annuelle, 
  • la vallée de la Loire qui offre une homogénéité des précipitations de la Touraine au val d’Orléans avec des valeurs comprises entre 750 mm et 800 mm
  • et des valeurs importantes dans les zones les plus accidentées, comme le Perche ou les collines du Sancerrois (850 mm et plus), mais aussi dans l’extrême sud avec 988 mm à Aigurande.

Quel que soit le scénario climatique considéré, les projections montrent peu d'évolution des précipitations annuelles d'ici la fin du XXIe siècle.
Néanmoins, cette absence de changement en moyenne annuelle masque cependant des contrastes saisonniers, avec notamment une augmentation des précipitations hivernales.

 

Zoom sur

Les scénarios du GIEC

Les scénarios du GIEC sont constamment cités lorsqu’on s’intéresse au climat et à son évolution.
Les scénarios RCP (Representative Concentration Pathway) : profils représentatifs d’évolution des concentrations de gaz à effet de serre (GES), d'ozone et de précurseurs des aérosols pour le XXIe siècle et au-delà. Ces scénarios de trajectoire du climat jusqu'à l'horizon 2300 correspondent à des efforts plus ou moins grands de réduction des émissions de GES au niveau mondial.

Il existe quatre scénarios dans le rapport du GIEC : RCP2.6, RCP4.5, RCP6.0 et RCP8.5
Les climatologues déduisent à partir des scénarios de référence, les conditions climatiques et les impacts du changement climatique associés. Le scénario RCP2.6 implique de fortes réductions d’émissions de GES par la communauté internationale. Le RCP8.5 est le plus pessimiste, mais c’est un scénario probable car il correspond à la prolongation des émissions actuelles.

Pour en savoir +, l'infographie du 5ème rapport du GIEC. Plus d'informations en suivant ce lien

Des phénomènes à venir plus intenses

Modélisation du nombre de jours supplémentaires de fortes pluies pour le scénario d’évolution des émissions de GES RCP 4,5 du GI

Épisodes pluvieux intenses

Actuellement, le seuil choisi de 20 mm de cumul journalier de pluie correspond à des valeurs peu fréquentes voire rares pour notre région (3,5 jours par an en moyenne). Les cumuls journaliers supérieurs à 20 mm oscillent entre 0 et 10 jours maximum par an.

Le nombre de jours de fortes précipitations augmentera annuellement de 1 à 3 jours par an sur la région Centre-Val de Loire selon le modèle d’évolution choisi.

Journées chaudes

Le nombre annuel de journées chaudes est très variable d’une année sur l’autre en région Centre-Val de Loire, mais relativement homogène géographiquement. Depuis une cinquantaine d'années, la région connait une forte augmentation du nombre de journées chaudes de l’ordre 10 à 30 jours.

Les projections climatiques montrent une augmentation du nombre de journées chaudes en lien avec la poursuite du réchauffement. À l'horizon 2071-2100, cette augmentation serait de l'ordre de 18 jours de plus, par rapport à aujourd'hui selon le scénario RCP4.5, et de 50 jours selon le RCP8.5.

Les conséquences du climat en région

Sous l'effet des changements climatiques, le cycle de l'eau se dérègle. C'est ainsi qu'il est possible de prévoir non seulement une augmentation des épisodes de sécheresses mais aussi des crues, des pénuries d'eau et des coulées de boues...

Sur la ressource en eau et les inondations

Un risque d'inondation déjà bien présent...

Des incertitudes demeurent concernant l’évolution de la fréquence et de l’intensité des crues et le risque inondation, d’autant plus que les crues potentiellement les plus impactantes ont pour origine l’amont du bassin de la Loire qui est hors de la région Centre. Mais selon le 5ème rapport du GIEC, la proportion de la population affectée par des crues majeures va augmenter.  

Dès aujourd'hui, le risque d’inondation figure au premier plan des risques naturels de la région en raison des crues de la Loire mais également d’autres rivières (Cher, Indre, Vienne…). Les zones inondables concernent une population directement exposée supérieure à 300 000 habitants et de l’ordre de 80 000 emplois. 12 % de la population vit actuellement en zone inondable. (Source DREAL CVL).

 

...et un impact sur les débits d'étiage des cours d'eau et la recharge des nappes phréatiques

La réduction des précipitations d’été et l’augmentation des températures de l’air vont entrainer un allongement des périodes d’étiage et une diminution des débits des cours d’eau.


Les impacts des changements climatiques sur les eaux de surface (niveau d’eau des rivières) ainsi que sur la diminution des précipitations estivales impliqueront des répercussions sur les ressources en eau souterraines (niveau des nappes souterraines). Selon l’étude Explore 2070, la recharge des nappes souterraines serait affectée avec une baisse, sur la moitié de la superficie du bassin de la Loire, comprise entre 25 et 30 % à l’horizon 2070, ce qui en ferait une des deux zones les plus sévèrement touchées au niveau national. La baisse serait plus limitée pour les nappes des plaines alluviales dont le niveau est très lié au niveau de la rivière tandis qu’elle pourrait atteindre 10 m pour les nappes présentes au droit des plateaux et des contreforts des bassins sédimentaires.

  • 1/8

    habitant concerné par le risque inondation en Centre-Val de Loire

  • -25 à -30%

    de recharges des nappes souterraines*

  • -10 à -40%

    du débit moyen annuel des cours d'eau*

* Étude EXPLORE 70 : modélisation à l’horizon 2070 de l’aire des habitats favorables à l’échelle nationale pour 38 espèces, sous l’hypothèse du scénario GIEC A1B médian. Étude portée par la direction de l’eau et de la biodiversité du Ministère en charge de l'écologie, menée en 2013. Comparaison de la distribution actuelle avec la distribution potentielle.

Ces périodes de sécheresses et de déficits hydriques auront un impact sur les milieux humides, augmentant le risque de modification, dégradation ou disparition de ces milieux et des espèces associées.

Une augmentation du risque de ruissellement, d'érosion de sol, de coulées de boue

En Centre-Val de Loire où 51% des surfaces sont des terres agricoles (statistique Agreste 2020), les secteurs de grandes cultures intensives sont particulièrement sensibles à ce risque d'érosion de sol. L’érosion est particulièrement présente dans les vignobles de coteaux mais également dans les zones de culture intensive du nord, de l’ouest et de l’est de la région : pays Chartrain, Perche, Gâtine Tourangelle, Gâtine, Gâtinais, Pays Fort. La modélisation de pertes en terre permet d’estimer qu'aujourd'hui plus de 25 % de la région est affectée par une érosion annuelle supérieure à 2 t/ha. (analyse de la DREAL)

L'érosion hydrique des sols peut produire des coulées de boues, impactant les habitants et les infrastructures mais aussi la qualité des eaux (des cours d’eau ou des pompages d’eau potable). En croisant la carte de l'aléa "érosion de sol" (lien vers GisSol) à la carte des secteurs où la probabilité de pluies intenses (donc érosives) sera le plus forte (lien vers le profil environnemental régional "évolution des jours de fortes pluies"), il apparait une corrélation. Ces territoires pourraient alors voir leur risque fortement augmenter.

Les environnements très minéraux dans les villes et villages restituent au cours de la nuit la chaleur accumulée dans la journée
Les environnements très minéraux dans les villes et villages restituent au cours de la nuit la chaleur accumulée dans la journée

Des températures plus élevées qui impacteront la qualité de vie

L' augmentation des températures journalières moyennes mais également l'augmentation de la fréquence et de la sévérité des vagues de chaleur (plusieurs jours consécutifs aux températures anormalement élevées) vont provoquer des difficultés chez les personnes les plus vulnérables. La répétition de journées anormalement chaudes associées à des nuits où les températures restent élevées augmente les risques sanitaires (INSEE).

Or, les personnes âgées sont un peu plus exposées aux anomalies de chaleur que le reste de la population. En 2050, 1/3 de la population régionale aura plus de 65 ans, Cher et Indre étant les départements les plus vieillissants (données INSEE) et sera donc vulnérable aux températures élevées. Les personnes les plus modestes sont aussi davantage vulnérables face aux fortes chaleurs, notamment en raison de leurs conditions de logement. 

Ces périodes de températures élevées, qui pourraient se produire dès les mois de mai-juin, perturberont alors les temps scolaires jusqu'à des fermetures de classe et reports d'examens, déjà observés depuis quelques années.

Ces jours anormalement chauds impacteront également de nombreux emplois, notamment dans la construction et l’agriculture, dont l’exercice est particulièrement difficile lorsque les températures sont anormales.

 

La hausse des températures engendrera un allongement des périodes de conditions favorables à l’expansion de maladies infectieuses (liées aux cycles de vie des pathogène ou vecteurs). Elle interagira également avec d’autres facteurs de sensibilité comme la pollution à l’ozone favorisée par les fortes chaleurs ou les risques d'allergies aux pollens. De plus, les risques d’incendies sont aussi plus élevés lors d’une vague de chaleur et viendront encore renforcer la vulnérabilité des populations, notamment en entraînant une dégradation de la qualité de l’air.

Une augmentation du risque de feux de forêt

En Centre-Val de Loire, on prévoit entre +18 à +50 jours par an de journées chaudes d'ici 2060. L'augmentation des fréquences de canicule (+33% par an) et la baisse des précipitations en été (-13% par rapport à la référence actuelle -source ClimatHD) vont contribuer à augmenter le risque de feux de forêt en région. Jusque-là épargné, le Centre-Val de Loire sera comparable à la situation que connaissent les Landes aujourd'hui avec un risque de 10 à 25 jours par an de feux d'ici 2060.

Pour améliorer la connaissance sur les massifs forestiers les plus exposés, un atlas du risque des feux de forêt a été conçu par les services de l'État et les services départementaux d'incendie et de secours.

  • 1/5

    de la région soumis à un risque " feux de forêt " fort à très fort d'ici 2060 | DREAL, 2021

Et la biodiversité dans tout ça ?

Une migration des espèces vers les pôles et les cimes

Les espèces fuient leurs habitats devenus inhospitaliers

Les changements climatiques induisent des dégradations d'habitats pour les espèces animales et terrestres rendant leurs lieux de vie originels inadaptés. Les vitesses de migration sont différentes entre espèces marines et terrestres. En effet, les espèces terrestres sont freinées par les obstacles qu’elles rencontrent : fragmentation du paysage par les activités humaines, modification d’occupation des sols et disparition des corridors écologiques (haies, bocages, ripisylves…). Ainsi les espèces terrestres migrent 6 fois moins vite que les espèces marines : 1 km/an contre 6 km /an (article cité dans Natura Sciences et publié en 2020 dans Nature Ecology & Evolution).

Toutes les espèces terrestres ne peuvent pas se déplacer à la même vitesse. Si l’espèce ne rencontre pas d’habitat de remplacement favorable à son cycle de vie, alors il y a un risque d’extinction.

Le rapport du GIEC de 2018, sur un monde à +1,5 ou +2°C précise le risque. Avec une augmentation des températures mondiales de +2°C, 18 % des insectes, 16 % des plantes et 8 % des vertébrés devraient perdre plus de la moitié de leur espace de vie (lisez le rapport complet ou accédez à l'infographie du Monde sur des chiffres clefs). En Centre-Val de Loire, c’est le cas du Triton ponctué ou du Sonneur à ventre jaune qui verraient l'ensemble de la région leur être climatiquement défavorable d'ici 2060 (d'après le projet de recherche MODELISE).

Le Sonneur à ventre jaune (©A. Dhellemme) verrait l'ensemble de la région lui être défavorable d'ici 2060.
Le Sonneur à ventre jaune (©A. Dhellemme) verrait l'ensemble de la région lui être défavorable d'ici 2060.
Le Triton ponctué (©BA) verrait l'ensemble de la région lui être défavorable d'ici 2060.
Le Triton ponctué (©BA) verrait l'ensemble de la région lui être défavorable d'ici 2060.
La Truite fario (©FDAAPPMA 36) verrait près d’1/3 de son habitat lui être favorable d'ici 2070*.
La Truite fario (©FDAAPPMA 36) verrait près d’1/3 de son habitat lui être favorable d'ici 2070*.
D’autres espèces étendent leur aire de présence

La Pipistrelle de Kuhl a déjà notablement accrue son aire de répartition de près de 400%. Confinée pour l’Europe au bassin méditerranéen, on la trouve maintenant jusqu’en Grande Bretagne ou en Pologne. L’Oie cendrée hiverne aujourd’hui en France alors qu’elle ne faisait que transiter au début du XXè siècle.

Mais la modification des températures et des précipitations peut aussi favoriser l’installation ou l’expansion notamment d’espèces exotiques envahissantes plus adaptées. C'est le cas de la chenille processionnaire du pin, du moustique tigre, de l’ambroisie, ou des termites qui en Centre-Val de Loire verraient leur aire de colonisation augmenter de 3,5 fois.

Agir maintenant !

Agir pour les espèces et les milieux

Pour permettre d’optimiser les capacités de dispersion des espèces, il est primordial de faciliter leurs déplacements pour améliorer leur adaptation aux nouvelles conditions climatiques. Les mesures de restauration et d'entretien durable des espaces naturels, mais aussi de renaturation des espaces urbains sont donc d'autant plus nécessaires pour maintenir des habitats vivables et des corridors écologiques fonctionnels.

Agir pour s'adapter aux changements climatiques

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