Végétaliser mon cimetière cimetière de Fredeville à Saint-Jean de Braye © ARB CVL
Informations générales
  • Type d'idée d'action
    Protéger / Préserver / Améliorer
  • Source
    Agence régionale de la biodiversité Centre-Val de Loire (ARB CVL)
  • Dispositifs associés
    Territoires Engagés pour la Nature, Inventaires et Atlas de la Biodiversité Communale, Objectif Climat 2030
  • Démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences (GIEC).
  • suspension de particules dans un gaz
  • pouvoir réfléchissant d’une surface
  • basiques, le contraire d'acides
  • dépôt sédimentaire transporté par les eaux d’un cours d’eau (gravier, sable, argile…)
  • coléoptères ravageurs des crucifères (colza, choux).
  • qui disséminent leurs grains de pollen grâce au vent
  • cavités profondes et irrégulières
  • désigne un sol cultivé en agriculture
  • période sévère de basses eaux
  • Intervention humaine visant à réduire les sources ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre (GIEC).
  • ensemble des espèces d'oiseaux d'une région donnée
  • remblais de terres et de graviers le long d'un cours d'eau, qui permettent de former les méandres (virages)
  • En biologie, ensemble de la matière organique d'origine végétale, animale, bactérienne ou fongique.
  • processus d'innovation et ingénierie qui s'inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant
  • dont la coquille est formée de deux valves, reliées par une charnière, un ligament corné flexible et un ou deux muscles > par exemple chez les coques, moules, palourdes, pétoncles, huîtres, couteaux, coquilles Saint-Jacques...
  • sur des sols calcaires
  • matière naturelle qui compose la carapace des insectes (se prononce [ki.tin])
  • moyenne des conditions météorologiques sur une longue période (30 ans)
  • phénomène physique à l’origine d’échange de chaleur via un fluide
  • montées soudaines du niveau d'eau dans un cours d'eau
  • qualifie un organisme aquicole vivant et se reproduisant en eau douce
  • petites particules circulaires et minces qui ornent la surface supérieure du corps
  • Arrêt du remplissage du grain de blé lors de sa phase de maturation à cause de trop grandes chaleurs (canicule). Cela a pour effet de diminuer le poids du grain et donc le rendement.
  • étude scientifique du comportement animal principalement en milieu naturel
  • niveler, lisser
  • les ailes dures qui recouvrent l’abdomen d'insectes comme les coléoptères
  • obstruction du lit d'un cours d'eau
  • période où le niveau d'eau d'un cours d'eau est le plus bas
  • accumulation excessive de nutriments au sein d'un écosystème aquatique.
  • le cumul des expositions à des facteurs environnementaux (c'est-à-dire non génétiques) que subit un organisme, de sa conception à sa fin de vie, en passant par le développement in utero, complétant l'effet du génome
  • épanchements de liquide organique
  • types différents d'écoulement présents dans un cours d'eau (rapides, plats, radiers, mouilles)
  • Cours d'eau se jetant directement dans la mer, quelle que soit son importance
  • Phénomène artificiel de morcellement de l'espace (définition de l'Insee)
  • période de reproduction des poissons
  • lieux aquatiques où se reproduisent les poissons et les amphibiens et par extension les mollusques et les crustacés - l'endroit où les femelles déposent leurs œufs
  • une zone de gagnage est un endroit utilisé par des animaux sauvages pour se nourrir
  • Qui concerne la répartition selon leur diamètre, des particules des roches, sables, et graviers.
  • Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) sur le sol, regroupant les ministères de l’agriculture et de l’environnement, l’OFB, l’INRAE, l’IGN, le BRGM, l’ADEME et l’IRD a pour mission de compiler et traiter les informations sur les sols relative à leur inventaire, leur conservation, leur analyse et leur qualité.
  • qui possède les organes reproducteurs des deux sexes
  • mouvement, distribution et qualité de l'eau
  • L’hydromorphologie c’est l’étude de la morphologie des cours d'eau (nature du sol, débit, pente, granulométrie du fond, etc.) des cours d’eau, fleuves et rivières, et notamment l’évolution des profils en long et en travers et du tracé planimétrique. <br />L’hydromorphologie c’est aussi l’étude des caractéristiques physiques naturelles des rivières et de leurs annexes hydrauliques (les variations de profondeur, de courant, la structure et la politique d’entretien et d’aménagement de ces rivières et fleuves).
  • à propos d'un flux, qui se dirige vers un système avec lequel il va interagir
  • Espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci
  • rayonnements électromagnétiques d’une longueur d’onde supérieure à celle de la lumière, ne leur permettant pas d’être visibles.
  • qui sont faites de bois ou qui ressemblent à du bois
  • qui mangent la lignine, principal composant du bois avec la cellulose et l'hémicellulose
  • feuilles mortes, aiguilles, branches, fruits, mousses que composent les premiers centimètres sur le sol
  • variations artificielles du niveau d'eau d'un plan d'eau, d'une voie navigable ou d'une retenue exploitée
  • le temps qu'il fait à un instant et à un endroit donnés
  • seuils, radiers de pont, passages busés, barrages, etc. qui sont de nature à altérer la migration des espèces aquatiques, ainsi que la diversité et la qualité des habitats naturels disponibles (définition de l'Insee)
  • relatifs aux marais
  • Un peuplement forestier se caractérise par un mode de renouvellement des arbres (régénération naturelle ou artificielle), par un régime (futaie, taillis, taillis sous futaie), par la structure (âge des arbres) et par la répartition des différentes essences d’arbres.
  • Étude de l'évolution des phénomènes cycliques de la vie des plantes (germination, floraison...) et des animaux (migration, hibernation...) en fonction des variations climatiques.
  • durée quotidienne de la lumière du jour
  • Processus par lequel les plantes fabriquent des sucres et de l'oxygène à partir de la lumière et du CO2
  • végétaux communément appelés roseaux, genre de plantes herbacées de la famille des Poaceae
  • Un protocole expérimental désigne l'ensemble des étapes et des règles à respecter pour mener une expérience scientifique.
  • Action qui consiste à remettre le cours d’eau dans une configuration plus naturelle, en recréant ses anciens méandres ou en créant un nouveau tracé avec des profils variés
  • Linéaire d'arbres en bordures de cours d'eau
  • Combinaison de la probabilité d’une inondation et des conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées à une inondation.
  • Cours d’eau moyennement important, alimenté en eau par d’autres cours d’eau (affluents) et confluant avec un cours d’eau de plus grande importance
  • Petit cours d'eau peu profond, au débit modéré
  • processus selon lequel des particules de matières se déposent en couches
  • ensemble de particules en suspension dans l'eau, l'atmosphère ou la glace, qui a finit par se déposer sous l'effet de la pesanteur souvent en couches ou strates successives
  • groupes d'espèces
  • méthodes limitant le travail du sol
  • micro-formes en buttes ou en mottes plus ou moins arrondies, de 40 centimètres à plus d'un mètre de haut
  • Capacité d'une entreprise à générer de la richesse par son cycle de production
  • millième de millimètre

Des changements dans la gestion des cimetières

Au cours du temps, les cimetières ont vu leur place dans la vie des communes évoluer. D’abord au centre du village, au pied de l’église, ils se sont vus le plus souvent installés en périphérie des bourgs pour répondre aux problématiques de santé publique. 

Aujourd’hui, une nouvelle évolution est en cours et remet en question la gestion qu’en ont les collectivités. 

Entre évolution des attentes de la société…

Les pratiques funéraires évoluent notamment avec le recours de plus en plus fréquent à la crémation. Cela donne lieu à l’aménagement de nouveaux espaces dans les cimetières : les jardins du souvenir ou les colombariums. Leurs apparitions sont souvent associées au développement d’une végétalisation plus propice au recueillement.
En parallèle, les citoyens sont de plus en plus exigeants quant à l’impact environnemental de leur fin de vie et de la gestion du cimetière. 

… et évolution de la réglementation…

Les cimetières ont d’abord été exclus de la Loi dite « loi Labbé » de 2014 qui interdit à partir du 1er janvier 2017 « aux personnes publiques d’utiliser ou de faire utiliser par leurs prestataires des produits phytosanitaires de synthèse pour l’entretien des espaces verts, forêts, promenades et voiries accessibles ou ouverts au public ». Mais l’arrêté du 20 janvier 2021 élargit cette interdiction aux cimetières à partir du 1er juillet 2022 imposant l’arrêt total de l’usage de ces produits par les collectivités. 

…de nouveaux enjeux apparaissent.

Les gestionnaires des cimetières voient apparaitre de nouveaux enjeux en lien directement avec les impacts du changement climatique. Les pluies sont de plus en plus orageuses occasionnant des ruissellements plus importants. Ces derniers conduisent à l’érosion du sol provoquant de gros dégâts nécessitant des interventions importantes pour remonter les sols/graviers. De plus, les canicules de plus en plus fréquentes amplifient l’accumulation de la chaleur sur les espaces minéraux que sont les cimetières rendant ce lieu infréquentable pendant l’été.

Il convient donc de repenser la gestion du cimetière dans son ensemble pour répondre à ces nouveaux enjeux.

La végétalisation comme solution

Changer de regard sur le végétal

L’enquête réalisée par Plante & Cité auprès de 233 collectivités en 2016 a montré que le nombre d’heures dédiées à l’entretien du cimetière était compris entre 460 et 730 h/ha/an. Le désherbage arrive en tête dans le classement des heures dédiées à l’entretien (tout type d’ambiance de cimetière confondu) suivi par les missions de propreté/tonte ou de fauche.

Nombre d’heures dédiées à l'entretien annuel du cimetière en fonction de son ambiance générale © Plante et Cité (étude de 2016)
Nombre d’heures dédiées à l'entretien annuel du cimetière en fonction de son ambiance générale © Plante et Cité (étude de 2016)

(moyenne : somme de toutes les valeurs divisée par l’effectif total de la série - médiane : valeur qui partage une série en deux séries de même effectif, avec autant de valeurs inférieures à la médiane que de valeurs supérieures)

Réduire le temps consacré au désherbage et optimiser la gestion du cimetière en mobilisant les ressources humaines sur d’autres pratiques apparaît être un enjeu majeur. L’aménagement paysager avec la plantation de différents végétaux offre une solution efficace pour limiter les effets visuels et la prolifération d’un enherbement indésiré.
Ainsi, chaque espace peut être concerné : 

  • Les allées ou pieds de murs
  • Les inter-tombes
  • Les espaces non utilisés (délaissés, zones d’extension future)

À chaque espace sa problématique et ses solutions

L’enherbement des allées apparaît comme une alternative économiquement viable et écologiquement intéressante. La mise en place de gazon dit “renforcé” sur un sol composé d’un mélange terre-pierre permet de conserver la praticabilité des allées avec un enherbement résistant au piétinement. L’installation de gazon peut également réduire les dégâts liés à l’érosion lors de fortes pluies : l’herbe fixe le sol, ralentit l’eau et permet son infiltration. Elle peut même améliorer l’accessibilité des personnes à mobilité réduite par rapport à un sol engravillonné par exemple. Mais il est possible de combiner enherbement et pose de dallage pour créer des cheminements pour faciliter la circulation dans le cimetière
Dans les inter-tombes, la gestion mécanique est le plus souvent compliquée (largeur trop faible pour la tondeuse, projection avec la débroussailleuse donnant un rendu “sale” sur les tombes). Il convient alors d’installer des végétaux couvre-sols pour limiter le développement spontané et à croissance lente pour réduire le besoin d’entretien. Il peut également être fait le choix de semer des fleurs pour un rendu plus coloré qui pourra évoluer selon les saisons. L’implantation de sedum* peut être une solution complémentaire car ce sont des végétaux qui ne nécessite aucun entretien, peu d’eau mais ne supporte pas le piétinement.

Il existe donc une large palette de plantes pouvant être implantées dans les cimetières. Chacune d'entre elles a des caractéristiques différentes à prendre en compte en fonction du lieu d’implantation et des résultats attendus. Pour ces espaces, la gestion par tonte peut être régulière pour un visuel “net” ou faite de manière plus espacée pour un rendu plus “naturel”. Certaines zones comme les concessions non utilisées, les délaissés, certains trottoirs peuvent aussi être plantés en prairies fleuries avec fauche tardive.

Dans certains cas, la remise en état d’espaces minéralisés reste la solution la plus efficace pour résoudre des problèmes de gestion spécifique : joints de caniveaux, accès pour les véhicules lourds (corbillards, mini-pelle, etc.) dans les allées principales…

Communication et accompagnement

Afin de réussir le changement de gestion et donc de paysage de son cimetière, il est indispensable d’associer les modifications de pratiques avec une communication adaptée. En effet, les familles des défunts doivent être averties des évolutions à venir et des raisons pour lesquels l’aspect du cimetière va changer. Le période de transition (apparition de la végétalisation) est une phase critique qu’il faut anticiper par un travail pédagogique avec l’ensemble des personnes qui viennent dans le cimetière (famille, entreprise de pompes funèbres, riverains).

De plus, chaque cimetière étant particulier (implantation des sépultures, type de sols, exposition, etc.), il est possible de se faire accompagner tant sur les aspects techniques (choix des essences végétales à implanter, itinéraires techniques, etc.) que sur la communication. De nombreux acteurs en région peuvent accompagner les collectivités dans leurs projets selon des modalités à convenir directement avec eux (partenariat, convention, prestation).

Pour aller plus loin, nous vous invitons à consulter le dossier thématique dédié à la gestion écologique des cimetières.

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cimetière de Fredeville à Saint-Jean de Braye © ARB CVL

Contact
Benjamin VIRELY

En charge de l'accompagnement des acteurs

Agence régionale de la biodiversité Centre-Val de Loire (ARB CVL)

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