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  • Les insectes pollinisateurs, indispensables ouvriers de notre alimentation
Les insectes pollinisateurs, indispensables ouvriers de notre alimentation Moro-Sphinx © Philippe Bourlet
Informations générales
Date de l'actualité
20 mai .22
  • Type d'événement
    Journée Mondiale
  • Démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences (GIEC).
  • suspension de particules dans un gaz
  • pouvoir réfléchissant d’une surface
  • basiques, le contraire d'acides
  • dépôt sédimentaire transporté par les eaux d’un cours d’eau (gravier, sable, argile…)
  • coléoptères ravageurs des crucifères (colza, choux).
  • qui disséminent leurs grains de pollen grâce au vent
  • cavités profondes et irrégulières
  • désigne un sol cultivé en agriculture
  • période sévère de basses eaux
  • Intervention humaine visant à réduire les sources ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre (GIEC).
  • ensemble des espèces d'oiseaux d'une région donnée
  • remblais de terres et de graviers le long d'un cours d'eau, qui permettent de former les méandres (virages)
  • En biologie, ensemble de la matière organique d'origine végétale, animale, bactérienne ou fongique.
  • processus d'innovation et ingénierie qui s'inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant
  • dont la coquille est formée de deux valves, reliées par une charnière, un ligament corné flexible et un ou deux muscles > par exemple chez les coques, moules, palourdes, pétoncles, huîtres, couteaux, coquilles Saint-Jacques...
  • sur des sols calcaires
  • matière naturelle qui compose la carapace des insectes (se prononce [ki.tin])
  • moyenne des conditions météorologiques sur une longue période (30 ans)
  • phénomène physique à l’origine d’échange de chaleur via un fluide
  • montées soudaines du niveau d'eau dans un cours d'eau
  • qualifie un organisme aquicole vivant et se reproduisant en eau douce
  • petites particules circulaires et minces qui ornent la surface supérieure du corps
  • Arrêt du remplissage du grain de blé lors de sa phase de maturation à cause de trop grandes chaleurs (canicule). Cela a pour effet de diminuer le poids du grain et donc le rendement.
  • étude scientifique du comportement animal principalement en milieu naturel
  • niveler, lisser
  • les ailes dures qui recouvrent l’abdomen d'insectes comme les coléoptères
  • obstruction du lit d'un cours d'eau
  • période où le niveau d'eau d'un cours d'eau est le plus bas
  • accumulation excessive de nutriments au sein d'un écosystème aquatique.
  • le cumul des expositions à des facteurs environnementaux (c'est-à-dire non génétiques) que subit un organisme, de sa conception à sa fin de vie, en passant par le développement in utero, complétant l'effet du génome
  • épanchements de liquide organique
  • types différents d'écoulement présents dans un cours d'eau (rapides, plats, radiers, mouilles)
  • action de couper et enlever les plantes aquatiques des rivières ou des étangs
  • Cours d'eau se jetant directement dans la mer, quelle que soit son importance
  • Phénomène artificiel de morcellement de l'espace (définition de l'Insee)
  • période de reproduction des poissons
  • lieux aquatiques où se reproduisent les poissons et les amphibiens et par extension les mollusques et les crustacés - l'endroit où les femelles déposent leurs œufs
  • une zone de gagnage est un endroit utilisé par des animaux sauvages pour se nourrir
  • Qui concerne la répartition selon leur diamètre, des particules des roches, sables, et graviers.
  • Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) sur le sol, regroupant les ministères de l’agriculture et de l’environnement, l’OFB, l’INRAE, l’IGN, le BRGM, l’ADEME et l’IRD a pour mission de compiler et traiter les informations sur les sols relative à leur inventaire, leur conservation, leur analyse et leur qualité.
  • qui possède les organes reproducteurs des deux sexes
  • mouvement, distribution et qualité de l'eau
  • L’hydromorphologie c’est l’étude de la morphologie des cours d'eau (nature du sol, débit, pente, granulométrie du fond, etc.) des cours d’eau, fleuves et rivières, et notamment l’évolution des profils en long et en travers et du tracé planimétrique. <br />L’hydromorphologie c’est aussi l’étude des caractéristiques physiques naturelles des rivières et de leurs annexes hydrauliques (les variations de profondeur, de courant, la structure et la politique d’entretien et d’aménagement de ces rivières et fleuves).
  • à propos d'un flux, qui se dirige vers un système avec lequel il va interagir
  • Espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci
  • rayonnements électromagnétiques d’une longueur d’onde supérieure à celle de la lumière, ne leur permettant pas d’être visibles.
  • qui sont faites de bois ou qui ressemblent à du bois
  • qui mangent la lignine, principal composant du bois avec la cellulose et l'hémicellulose
  • feuilles mortes, aiguilles, branches, fruits, mousses que composent les premiers centimètres sur le sol
  • variations artificielles du niveau d'eau d'un plan d'eau, d'une voie navigable ou d'une retenue exploitée
  • le temps qu'il fait à un instant et à un endroit donnés
  • seuils, radiers de pont, passages busés, barrages, etc. qui sont de nature à altérer la migration des espèces aquatiques, ainsi que la diversité et la qualité des habitats naturels disponibles (définition de l'Insee)
  • relatifs aux marais
  • Un peuplement forestier se caractérise par un mode de renouvellement des arbres (régénération naturelle ou artificielle), par un régime (futaie, taillis, taillis sous futaie), par la structure (âge des arbres) et par la répartition des différentes essences d’arbres.
  • Étude de l'évolution des phénomènes cycliques de la vie des plantes (germination, floraison...) et des animaux (migration, hibernation...) en fonction des variations climatiques.
  • durée quotidienne de la lumière du jour
  • Processus par lequel les plantes fabriquent des sucres et de l'oxygène à partir de la lumière et du CO2
  • végétaux communément appelés roseaux, genre de plantes herbacées de la famille des Poaceae
  • Un protocole expérimental désigne l'ensemble des étapes et des règles à respecter pour mener une expérience scientifique.
  • Action qui consiste à remettre le cours d’eau dans une configuration plus naturelle, en recréant ses anciens méandres ou en créant un nouveau tracé avec des profils variés
  • Linéaire d'arbres en bordures de cours d'eau
  • Combinaison de la probabilité d’une inondation et des conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées à une inondation.
  • Cours d’eau moyennement important, alimenté en eau par d’autres cours d’eau (affluents) et confluant avec un cours d’eau de plus grande importance
  • Petit cours d'eau peu profond, au débit modéré
  • processus selon lequel des particules de matières se déposent en couches
  • ensemble de particules en suspension dans l'eau, l'atmosphère ou la glace, qui a finit par se déposer sous l'effet de la pesanteur souvent en couches ou strates successives
  • groupes d'espèces
  • méthodes limitant le travail du sol
  • micro-formes en buttes ou en mottes plus ou moins arrondies, de 40 centimètres à plus d'un mètre de haut
  • trouble, mêlé de particules en suspension rendant la matière opaque
  • Capacité d'une entreprise à générer de la richesse par son cycle de production
  • millième de millimètre

La pollinisation, résultat extraordinaire d'une coévolution entre insectes et fleurs

Afin de se reproduire sans dégénérescence grâce à un bon brassage génétique, les plantes à fleurs ont besoin de « croiser » leurs gènes, en particulier leurs cellules sexuelles mâles (le pollen), avec d’autres fleurs de leur espèce. 

Pollen contre nectar

Étant immobiles, c’est le vent qui, pour certaines plantes (graminées, certains arbres dont les conifères …) et depuis très longtemps, assure le transport de ce pollen. Cependant, il y a environ 100 millions d’années, a démarré une coévolution coopérative entre plantes à fleurs et insectes ; les insectes transportant, involontairement attaché sur leurs poils, le pollen d’une fleur à l’autre et la fleur les récompensant par un peu de nectar (jus sucré très énergétique dont raffole les insectes !).

Clairon des ruches © Philippe Bourlet
Clairon des ruches © Philippe Bourlet

Les pollinisateurs, des insectes aux multiples profils

A travers de nombreuses interactions entre plantes à fleurs et insectes, les principaux groupes d’insectes pollinisateurs sont dans notre région :

  • les coléoptères qui sont des insectes comme les coccinelles, cétoines, clairons…,
  • les lépidoptères c’est à dire les papillons,
  • les diptères, en particulier les mouches et plus précisément les syrphes,
  • et les hyménoptères à travers les guêpes, les abeilles…
Cétoine dorée de la famille des Coléoptères © Martial Queyrie
Cétoine dorée de la famille des Coléoptères © Martial Queyrie
Azuré des mouillères de la famille des Lépidoptères © N. Mokuenko
Azuré des mouillères de la famille des Lépidoptères © N. Mokuenko
Mouche domestique de la famille des Diptères © Philippe Bourlet
Mouche domestique de la famille des Diptères © Philippe Bourlet
Bourdon des champs de la famille des Hyménoptères © Philippe Bourlet
Bourdon des champs de la famille des Hyménoptères © Philippe Bourlet

Les abeilles, stars des pollinisateurs

Les abeilles se sont adaptées de manière très performante à la collecte du nectar et du pollen des fleurs grâce à 3 raisons principales :

  • leurs poils souvent nombreux et plumeux
  • leurs organes (langue, brosse ou corbeilles à pollen …) très spécialisés,
  • les larves et adultes se nourrissent de nectar et de pollen.

On parle là de l’espèce d’abeille domestique (celle qui vit dans les ruches et produit du miel), mais également du presque millier d’espèces d'abeilles sauvages et souvent solitaires, moins connues mais très efficaces en matière de pollinisation et de spécialisation comme les bourdons, les osmies, les abeilles charpentières...

Bourdon des champs © Philippe Bourlet
Bourdon des champs © Philippe Bourlet

Au total, les insectes pollinisateurs sauvages, tous utiles, assurent environ 80-85% de la pollinisation réalisée par les insectes ; le reste étant le fait des abeilles domestiques.   

Une disparition dramatique

Les plus âgé·e·s d’entre nous voyons bien que nos parebrises de voiture ne se couvrent presque plus d’insectes lors de nos déplacements, et tou·te·s, nous observons que les papillons, ces "fleurs aériennes", se raréfient …

De nombreuses études scientifiques*, menées récemment dans différents pays, confirment ces observations : plus de 40% des populations d’insectes, dont les pollinisateurs, sont menacés d'extinction.

Hespérie © Philippe Bourlet
Hespérie © Philippe Bourlet

* par exemple :

  1. Francisco Sánchez-Bayo, Kris Wyckhuys, "Worldwide decline of the entomofauna: A review of its drivers" («Déclin mondial de l’entomofaune: une revue de ses causes»), Biological Conservation, janvier 2019.
  2. Rodolfo Irzo and all. "Defaunation in the Anthropocene" ("Déclin de la faune en période d''Anthropocène") Science 345, 401 (2014) - DOI: 10.1126/science.1251817

Les multiples causes du déclin

Ces causes sont connues et rejoignent celles du déclin de la biodiversité en général :

  • les pollutions et notamment dans le cas des insectes, l'utilisation forte de produits phytosanitaires qui sont puissants et mortels pour eux
  • l'éclairage nocturne
  • les vastes étendues de monoculture
  • le morcellement des territoires par l'urbanisation
  • le changement climatique...

Agir pour les pollinisateurs

  • Ne plus utiliser de produits phyto dans son jardin
  • Inciter les agriculteur·rice·s à réduire rapidement, voire arrêter progressivement l’utilisation de pesticides et réduire la monoculture
  • Réduire, voire supprimer l’éclairage nocturne permanent dans nos jardins et inciter nos décideurs à réduire et adapter l’éclairage public nocturne
  • Accueillir favorablement les pollinisateurs dont les abeilles sauvages dans son jardin (une zone, même petite, pas nettoyée ni tondue à fond, des fleurs, plutôt locales, tout au long de l’année …) ou ses champs (jachères fleuries pérennes, bandes enherbées et/ou fleuries…)
  • Laisser partout de la place à la nature, et ses équilibres (par exemple favoriser les insectes dont les abeilles sauvages plutôt que de vouloir régler les problèmes de pollinisation par l’implantation massive de ruches d’abeilles domestiques, ce qui peut poser des problèmes de concurrence sur l'alimentation disponible)    

 

Toutes et tous ensemble, nous pouvons inverser la tendance et oeuvrer pour que les insectes pollinisateurs sauvages, les abeilles… retrouvent les habitats naturels adaptés à leurs besoins... et continuer à savourer de très bons fruits et légumes ! 

Fraises mal pollinisées © site Agri réseau
Fraises mal pollinisées © site Agri réseau
Courgettes mal pollinisées © blog "potager et jardin"
Courgettes mal pollinisées © blog "potager et jardin"
Groseilles bien pollinisées © Philippe Bourlet
Groseilles bien pollinisées © Philippe Bourlet
Abricots bien pollinisés © Philippe Bourlet
Abricots bien pollinisés © Philippe Bourlet
Framboises bien pollinisées © Philippe Bourlet
Framboises bien pollinisées © Philippe Bourlet
Merci à Philippe Bourlet, président de Perche Nature pour la rédaction de cet article.
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