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  • [À l'heure de la biodiv' !] Parcours de l'eau 2/4 : Contrer le ruissellement en milieu rural
[À l'heure de la biodiv' !] Parcours de l'eau 2/4 : Contrer le ruissellement en milieu rural Bassin tampon du bassin de la Manse © ARB Centre-Val de Loire
Informations générales
Dates de l'événement
Retour sur événement
Le 25 mar .25
11h00 - 12h00
  • Type d'événement
    Webinaire
  • Organisé par
    Organisé par
    Agence régionale de la biodiversité Centre-Val de Loire
  • Démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences (GIEC).
  • suspension de particules dans un gaz
  • pouvoir réfléchissant d’une surface
  • basiques, le contraire d'acides
  • dépôts sédimentaires constitués de matériaux solides tels du sable, de la vase, de l'argile, des galets, du limon et des graviers, transportés par les eaux d’un cours d’eau, le plus souvent intermittent, sur une plaine inondable, un delta, une plage ou autre équivalent
  • coléoptères ravageurs des crucifères (colza, choux).
  • qui disséminent leurs grains de pollen grâce au vent
  • cavités profondes et irrégulières
  • désigne un sol cultivé en agriculture
  • période sévère de basses eaux
  • Intervention humaine visant à réduire les sources ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre (GIEC).
  • ensemble des espèces d'oiseaux d'une région donnée
  • remblais de terres et de graviers le long d'un cours d'eau, qui permettent de former les méandres (virages)
  • En biologie, ensemble de la matière organique d'origine végétale, animale, bactérienne ou fongique.
  • processus d'innovation et ingénierie qui s'inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant
  • dont la coquille est formée de deux valves, reliées par une charnière, un ligament corné flexible et un ou deux muscles > par exemple chez les coques, moules, palourdes, pétoncles, huîtres, couteaux, coquilles Saint-Jacques...
  • sur des sols calcaires
  • matière naturelle qui compose la carapace des insectes (se prononce [ki.tin])
  • moyenne des conditions météorologiques sur une longue période (30 ans)
  • phénomène physique à l’origine d’échange de chaleur via un fluide
  • montées soudaines du niveau d'eau dans un cours d'eau
  • qualifie un organisme aquicole vivant et se reproduisant en eau douce
  • petites particules circulaires et minces qui ornent la surface supérieure du corps
  • Arrêt du remplissage du grain de blé lors de sa phase de maturation à cause de trop grandes chaleurs (canicule). Cela a pour effet de diminuer le poids du grain et donc le rendement.
  • étude scientifique du comportement animal principalement en milieu naturel
  • niveler, lisser
  • les ailes dures qui recouvrent l’abdomen d'insectes comme les coléoptères
  • obstruction du lit d'un cours d'eau
  • période où le niveau d'eau d'un cours d'eau est le plus bas
  • accumulation excessive de nutriments au sein d'un écosystème aquatique.
  • le cumul des expositions à des facteurs environnementaux (c'est-à-dire non génétiques) que subit un organisme, de sa conception à sa fin de vie, en passant par le développement in utero, complétant l'effet du génome
  • épanchements de liquide organique
  • types différents d'écoulement présents dans un cours d'eau (rapides, plats, radiers, mouilles)
  • action de couper et enlever les plantes aquatiques des rivières ou des étangs
  • Cours d'eau se jetant directement dans la mer, quelle que soit son importance
  • Phénomène artificiel de morcellement de l'espace (définition de l'Insee)
  • période de reproduction des poissons
  • lieux aquatiques où se reproduisent les poissons et les amphibiens et par extension les mollusques et les crustacés - l'endroit où les femelles déposent leurs œufs
  • une zone de gagnage est un endroit utilisé par des animaux sauvages pour se nourrir
  • Qui concerne la répartition selon leur diamètre, des particules des roches, sables, et graviers.
  • Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) sur le sol, regroupant les ministères de l’agriculture et de l’environnement, l’OFB, l’INRAE, l’IGN, le BRGM, l’ADEME et l’IRD a pour mission de compiler et traiter les informations sur les sols relative à leur inventaire, leur conservation, leur analyse et leur qualité.
  • Plante qui vit dans la vase mais dont les feuilles sont au-dessus de la ligne de flottaison : l'appareil végétatif et reproducteur est totalement aérien.
  • qui possède les organes reproducteurs des deux sexes
  • mouvement, distribution et qualité de l'eau
  • L’hydromorphologie c’est l’étude de la morphologie des cours d'eau (nature du sol, débit, pente, granulométrie du fond, etc.) des cours d’eau, fleuves et rivières, et notamment l’évolution des profils en long et en travers et du tracé planimétrique. <br />L’hydromorphologie c’est aussi l’étude des caractéristiques physiques naturelles des rivières et de leurs annexes hydrauliques (les variations de profondeur, de courant, la structure et la politique d’entretien et d’aménagement de ces rivières et fleuves).
  • Plante semi-aquatique qui nécessite d'avoir les racines mouillées. Elle a un absolu besoin de vivre dans l'eau et non seulement en milieu humide.
  • Plante issue de lieux humides et parfois temporairement inondés. Elle peut vivre en milieu terrestre.
  • à propos d'un flux, qui se dirige vers un système avec lequel il va interagir
  • Espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci
  • rayonnements électromagnétiques d’une longueur d’onde supérieure à celle de la lumière, ne leur permettant pas d’être visibles.
  • qui sont faites de bois ou qui ressemblent à du bois
  • qui mangent la lignine, principal composant du bois avec la cellulose et l'hémicellulose
  • feuilles mortes, aiguilles, branches, fruits, mousses que composent les premiers centimètres sur le sol
  • variations artificielles du niveau d'eau d'un plan d'eau, d'une voie navigable ou d'une retenue exploitée
  • le temps qu'il fait à un instant et à un endroit donnés
  • Petite protubérance en forme de boule au niveau des racines des plantes, développée sous l'action d'une symbiose entre la plante et des bactéries fixatrices d'azote. Les racines des légumineuses (pois, fèves, trèfles) en sont garnies.
  • Petites protubérances en forme de boules au niveau des racines des plantes, développées sous l'action d'une symbiose entre la plante et des bactéries fixatrices d'azote. Les racines des légumineuses (pois, fèves, trèfles) en sont garnies.
  • seuils, radiers de pont, passages busés, barrages, etc. qui sont de nature à altérer la migration des espèces aquatiques, ainsi que la diversité et la qualité des habitats naturels disponibles (définition de l'Insee)
  • Plus vaste écozone du globe terrestre, elle regroupe l’Europe, l’Asie du nord, l’Afrique du nord et une petite partie du Moyen-Orient.
  • relatifs aux marais
  • Un peuplement forestier se caractérise par un mode de renouvellement des arbres (régénération naturelle ou artificielle), par un régime (futaie, taillis, taillis sous futaie), par la structure (âge des arbres) et par la répartition des différentes essences d’arbres.
  • Étude de l'évolution des phénomènes cycliques de la vie des plantes (germination, floraison...) et des animaux (migration, hibernation...) en fonction des variations climatiques.
  • durée quotidienne de la lumière du jour
  • Processus par lequel les plantes fabriquent des sucres et de l'oxygène à partir de la lumière et du CO2
  • végétaux communément appelés roseaux, genre de plantes herbacées de la famille des Poaceae
  • Un protocole expérimental désigne l'ensemble des étapes et des règles à respecter pour mener une expérience scientifique.
  • Action qui consiste à remettre le cours d’eau dans une configuration plus naturelle, en recréant ses anciens méandres ou en créant un nouveau tracé avec des profils variés
  • Linéaire d'arbres en bordures de cours d'eau
  • Combinaison de la probabilité d’une inondation et des conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées à une inondation.
  • Cours d’eau moyennement important, alimenté en eau par d’autres cours d’eau (affluents) et confluant avec un cours d’eau de plus grande importance
  • Petit cours d'eau peu profond, au débit modéré
  • se dit d'un organisme qui réalise tout ou une partie de son cycle de vie dans le bois en décomposition, ou des produits de cette décomposition.
  • se dit d'organismes qui réalisent tout ou une partie de leur cycle de vie dans le bois en décomposition, ou des produits de cette décomposition.
  • processus selon lequel des particules de matières se déposent en couches
  • ensemble de particules en suspension dans l'eau, l'atmosphère ou la glace, qui a finit par se déposer sous l'effet de la pesanteur souvent en couches ou strates successives
  • groupes d'espèces
  • méthodes limitant le travail du sol
  • micro-formes en buttes ou en mottes plus ou moins arrondies, de 40 centimètres à plus d'un mètre de haut
  • trouble, mêlé de particules en suspension rendant la matière opaque
  • Capacité d'une entreprise à générer de la richesse par son cycle de production
  • millième de millimètre

L'eau dans nos territoires apporte son lot de défis pour assurer une quantité et une qualité nécessaire aux usages humains et aux besoins de nos écosystèmes. De plus, la nécessaire adaptation aux changements climatiques nous encourage à repenser nos actions tout au long de son parcours et à imaginer des solutions pour prévenir les sécheresses, les risques de coulées de boues ou d'inondations. 

Heureusement, la nature nous inspire un grand nombre de solutions réalistes, multifonctionnelles, adaptées aux enjeux de nos sociétés.

4 webinaires pour agir tout au long du parcours de l'eau !

Chaque mois un webinaire d'une heure :

  1. Parcours de l'eau 1/4 : Les solutions naturelles pour la gestion du pluvial 26 février 2025
  2. Parcours de l'eau 2/4 : Contrer le ruissellement en milieu rural 25 mars 2025
  3. Parcours de l'eau 3/4 : Saisir les opportunités des milieux humides 23 avril 2025
  4. Parcours de l'eau 4/4 : Approche régionale des leviers et exemples de Solutions fondées sur la nature liées à l'eau Fin juin 2025

Tous les replays des webinaires seront accessibles sur les pages du portail, avec un résumé des échanges et des ressources en lien avec la thématique. 

Vous pouvez vous inscrire aux webinaires pour rester informé·e de la publication du replay

Au programme

Pour poursuivre le parcours d'une goutte d'eau, notre second webinaire a eu pour objectif de montrer comment s'appuyer sur la nature pour limiter le ruissellement, notamment en milieu rural. Nos territoires sont en effet exposés aux changements climatiques qui vont accentuer les sécheresses, l'érosion des sols, les coulées de boues et les inondations. Il est possible de s'y adapter en multipliant les bonnes pratiques et les petits aménagements, pour favoriser l'infiltration et de ralentir les écoulements.

Quand ?

Mardi 25 mars de 11h à 12h

Pour qui ?

Collectivités / secteur public

Acteurs de l'aménagement

Entreprises

Comment ?

En ligne via Teams

Intervenants

  • Pascale Larmande (Écologue, ARB Centre-Val de Loire)
  • Mylène Moreau (Animatrice territoriale milieux aquatiques, ARB Centre-Val de Loire)
  • Jonathan Leproult (Technicien de rivières, Syndicat de Rivières Val de Vienne)

Animation : Alan Méheust (Animateur territorial, ARB Centre-Val de Loire)

Retour sur ce webinaire

Vous trouverez ici les ressources de ce second webinaire du parcours de l'eau : le replay mais aussi les informations complémentaires à retenir, qui répondent aux questions posées par les participant·es. 

Pour aller plus loin sur la végétalisation, la rubrique "Vous aimerez aussi" vous propose plus de ressources sur les pages du Portail de la biodiversité !

Les petits plus à retenir

Les enjeux en région Centre-Val de Loire

En Centre-Val de Loire, les phénomènes d’érosion des sols et de ruissellement constituent un enjeu croissant pour toute la région. La structure même des sols combinée à des pratiques agricoles et à des événements climatiques plus fréquents et plus intense, notamment les fortes pluies, favorise l’apparition de ravinements, de coulées de boues et de pertes de fertilité. Ces phénomènes ont des conséquences directes sur la qualité de l’eau, la biodiversité et les infrastructures locales. Des territoires déjà sensibles vont même subir fortement l'augmentation des risques associés au changements climatiques, comme le Sancerrois, le Pays-fort, le Puisaye, le Perche et le sud de la Touraine. 

Pour en savoir plus sur les risques et les solutions pour limiter l’érosion des sols et les coulées de boues rendez-vous sur la page du Portail de la biodiversité.

 

Les solutions et les mesures naturelles de rétention d'eau (MNRE)

Les mesures naturelles de rétention d'eau (MNRE) sont des techniques pour ralentir et gérer les excédents d’eau de manière naturelle, tout en améliorant la biodiversité et la qualité des sols. Ces méthodes cherchent à imiter les processus naturels pour favoriser l’infiltration de l’eau, limiter l’érosion et prévenir les risques de crue. Retrouvez un panel de retours d'expérience de ces pratiques et voici un aperçu de certaines de celles présentées lors du webinaire :

  • Tournière (ou tournailles) enherbée : Cette technique consiste à enherber les espace réservé en bordure d'une terre cultivée pour pouvoir tourner avec le matériel agricole, afin de favoriser l'infiltration et limiter l'érosion. Lorsqu'une tournière est enherbée sur une largeur supérieure à 3 mètres, elle peut piéger 70 à 99% des particules du ruissellement L’infiltration est optimale lorsque le sol est suffisamment perméable, mais elle peut être réduite si le sol est compacté par le passage d'engins.

  • Talweg enherbée: Les talwegs sont des zones naturelles de drainage situées en bas de pente. Lorsqu’ils sont enherbés, ces chenaux agissent comme des canaux végétalisés qui ralentissent l’écoulement de l’eau, tout en facilitant son infiltration. Ces chenaux sont capables de supporter des vitesses d'écoulement allant de 1 à 2 m/s, et ont l’avantage d’éviter 100% du ravinement, c’est-à-dire l’érosion des sols causée par les écoulements d’eau rapides.

  • Fascine sur le chemin des écoulements : Une fascine est un enchevêtrement de branches ou de végétaux placés stratégiquement le long des chemins d'écoulement de l'eau. Elle permet de ralentir l'écoulement de l’eau et de prévenir l’érosion, en réduisant les transferts de matières en suspension (MES), principalement par sédimentation.

  • Haies sur le chemin des écoulements : Les haies, souvent combinées avec d’autres techniques, servent à ralentir les vitesses d'écoulement de l'eau en la dirigeant et en la filtrant. En créant une résistance naturelle au passage de l’eau, elles permettent de réduire les débits et d'améliorer l'infiltration. Leur efficacité peut atteindre un ralentissement significatif (facteur de 2 à 5), en fonction de leur densité et de leur taille. Plantées avec des essences locales c'est encore mieux !

  • Fascine + Haie : La combinaison d'une haie dense et de fascines offre un champ d’action plus large et permet de mieux gérer une gamme de débits plus importante. À terme, une haie très dense pourrait même remplacer la fascine, tout en offrant un impact durable sur la gestion de l’eau. Un programme de recherche engagé par AREAS a par exemple permis de démontrer l’efficacité de méthodes intermédiaires et combinées, comme les haies enherbées.

  • Talus et fossé-talus de ceinturage : Les talus et fossés plantés ou à redents, tout autour d’un terrain permettent de ralentir et dévier l’écoulement de l’eau excédentaire. Ces aménagements favorisent également la sédimentation des particules en suspension, ce qui aide à stabiliser le sol et à prévenir l’érosion.

  • Mare tampon et zone humide artificielle : Ces aménagements consistent à créer des milieux humides artificielles pour stocker temporairement l’eau excédentaire en période de crue. Elles agissent comme des réservoirs d’eau, réduisant ainsi la pression sur les systèmes de drainage urbains et régulant les débits en aval. Ces zones permettent aussi de filtrer l’eau et de favoriser la biodiversité aquatique.

Créer les conditions de l’action à l’échelle d’un territoire

Pour contrer le ruissellement, les opportunités d’action ne se décrètent pas : elles se construisent dans le temps, à partir du terrain et des relations humaines.

Une dynamique territoriale efficace repose sur quelques fondations essentielles :

  • une échelle de travail adaptée, réaliste et mobilisatrice pour les acteurs locaux ;

  • une lecture fine du territoire : sols, pentes, flux d’eau, mais aussi rapports humains, dynamiques agricoles, contexte politique local ;

  • une posture d’écoute et de dialogue, pour cerner les marges de manœuvre avant avant de proposer des aménagements ;

  • Des sites pilotes simples, visibles et pédagogiques, qui permettent de donner confiance et d’ouvrir la voie ;

  • Et surtout, un accompagnement dans la durée, rythmé par des temps d’échange, de visite et de valorisation des initiatives ;

C’est souvent la qualité de l’animation territoriale, sa régularité, sa souplesse, sa capacité à faire lien, qui rend possible le passage à l’action. Agir contre le ruissellement ne commence pas par les ouvrages, mais par la relation, la confiance, et la connaissance partagée du territoire.

Un retour d'expérience complet sera prochainement disponible sur la démarche et les actions du Syndicat Val de Vienne sur le bassin de la Manse.

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Bassin tampon du bassin de la Manse © ARB Centre-Val de Loire