La ré-introduction de la Tulipe des vignes dans les vignobles d'Indre et Loire Tulipe des vignes © Clément COROLLER - CPIE Touraine Val de Loire
Informations générales
Année de réalisation
2021
  • Porteur de projet
    CPIE Touraine Val de Loire
  • Type de structure
    Associations
  • Domaine Huet
  • Localisation
    Indre et Loire
  • Type d'action
    Protéger / Préserver / Améliorer
  • Budget
    4500 € en 2021
  • Clément Coroller, 2022
  • Démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences (GIEC).
  • suspension de particules dans un gaz
  • pouvoir réfléchissant d’une surface
  • basiques, le contraire d'acides
  • dépôt sédimentaire transporté par les eaux d’un cours d’eau (gravier, sable, argile…)
  • coléoptères ravageurs des crucifères (colza, choux).
  • qui disséminent leurs grains de pollen grâce au vent
  • cavités profondes et irrégulières
  • désigne un sol cultivé en agriculture
  • période sévère de basses eaux
  • Intervention humaine visant à réduire les sources ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre (GIEC).
  • ensemble des espèces d'oiseaux d'une région donnée
  • remblais de terres et de graviers le long d'un cours d'eau, qui permettent de former les méandres (virages)
  • En biologie, ensemble de la matière organique d'origine végétale, animale, bactérienne ou fongique.
  • processus d'innovation et ingénierie qui s'inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant
  • dont la coquille est formée de deux valves, reliées par une charnière, un ligament corné flexible et un ou deux muscles > par exemple chez les coques, moules, palourdes, pétoncles, huîtres, couteaux, coquilles Saint-Jacques...
  • sur des sols calcaires
  • matière naturelle qui compose la carapace des insectes (se prononce [ki.tin])
  • moyenne des conditions météorologiques sur une longue période (30 ans)
  • phénomène physique à l’origine d’échange de chaleur via un fluide
  • montées soudaines du niveau d'eau dans un cours d'eau
  • qualifie un organisme aquicole vivant et se reproduisant en eau douce
  • petites particules circulaires et minces qui ornent la surface supérieure du corps
  • Arrêt du remplissage du grain de blé lors de sa phase de maturation à cause de trop grandes chaleurs (canicule). Cela a pour effet de diminuer le poids du grain et donc le rendement.
  • étude scientifique du comportement animal principalement en milieu naturel
  • niveler, lisser
  • les ailes dures qui recouvrent l’abdomen d'insectes comme les coléoptères
  • obstruction du lit d'un cours d'eau
  • période où le niveau d'eau d'un cours d'eau est le plus bas
  • accumulation excessive de nutriments au sein d'un écosystème aquatique.
  • le cumul des expositions à des facteurs environnementaux (c'est-à-dire non génétiques) que subit un organisme, de sa conception à sa fin de vie, en passant par le développement in utero, complétant l'effet du génome
  • épanchements de liquide organique
  • types différents d'écoulement présents dans un cours d'eau (rapides, plats, radiers, mouilles)
  • action de couper et enlever les plantes aquatiques des rivières ou des étangs
  • Cours d'eau se jetant directement dans la mer, quelle que soit son importance
  • Phénomène artificiel de morcellement de l'espace (définition de l'Insee)
  • période de reproduction des poissons
  • lieux aquatiques où se reproduisent les poissons et les amphibiens et par extension les mollusques et les crustacés - l'endroit où les femelles déposent leurs œufs
  • une zone de gagnage est un endroit utilisé par des animaux sauvages pour se nourrir
  • Qui concerne la répartition selon leur diamètre, des particules des roches, sables, et graviers.
  • Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) sur le sol, regroupant les ministères de l’agriculture et de l’environnement, l’OFB, l’INRAE, l’IGN, le BRGM, l’ADEME et l’IRD a pour mission de compiler et traiter les informations sur les sols relative à leur inventaire, leur conservation, leur analyse et leur qualité.
  • qui possède les organes reproducteurs des deux sexes
  • mouvement, distribution et qualité de l'eau
  • L’hydromorphologie c’est l’étude de la morphologie des cours d'eau (nature du sol, débit, pente, granulométrie du fond, etc.) des cours d’eau, fleuves et rivières, et notamment l’évolution des profils en long et en travers et du tracé planimétrique. <br />L’hydromorphologie c’est aussi l’étude des caractéristiques physiques naturelles des rivières et de leurs annexes hydrauliques (les variations de profondeur, de courant, la structure et la politique d’entretien et d’aménagement de ces rivières et fleuves).
  • à propos d'un flux, qui se dirige vers un système avec lequel il va interagir
  • Espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci
  • rayonnements électromagnétiques d’une longueur d’onde supérieure à celle de la lumière, ne leur permettant pas d’être visibles.
  • qui sont faites de bois ou qui ressemblent à du bois
  • qui mangent la lignine, principal composant du bois avec la cellulose et l'hémicellulose
  • feuilles mortes, aiguilles, branches, fruits, mousses que composent les premiers centimètres sur le sol
  • variations artificielles du niveau d'eau d'un plan d'eau, d'une voie navigable ou d'une retenue exploitée
  • le temps qu'il fait à un instant et à un endroit donnés
  • seuils, radiers de pont, passages busés, barrages, etc. qui sont de nature à altérer la migration des espèces aquatiques, ainsi que la diversité et la qualité des habitats naturels disponibles (définition de l'Insee)
  • relatifs aux marais
  • Un peuplement forestier se caractérise par un mode de renouvellement des arbres (régénération naturelle ou artificielle), par un régime (futaie, taillis, taillis sous futaie), par la structure (âge des arbres) et par la répartition des différentes essences d’arbres.
  • Étude de l'évolution des phénomènes cycliques de la vie des plantes (germination, floraison...) et des animaux (migration, hibernation...) en fonction des variations climatiques.
  • durée quotidienne de la lumière du jour
  • Processus par lequel les plantes fabriquent des sucres et de l'oxygène à partir de la lumière et du CO2
  • végétaux communément appelés roseaux, genre de plantes herbacées de la famille des Poaceae
  • Un protocole expérimental désigne l'ensemble des étapes et des règles à respecter pour mener une expérience scientifique.
  • Action qui consiste à remettre le cours d’eau dans une configuration plus naturelle, en recréant ses anciens méandres ou en créant un nouveau tracé avec des profils variés
  • Linéaire d'arbres en bordures de cours d'eau
  • Combinaison de la probabilité d’une inondation et des conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées à une inondation.
  • Cours d’eau moyennement important, alimenté en eau par d’autres cours d’eau (affluents) et confluant avec un cours d’eau de plus grande importance
  • Petit cours d'eau peu profond, au débit modéré
  • processus selon lequel des particules de matières se déposent en couches
  • ensemble de particules en suspension dans l'eau, l'atmosphère ou la glace, qui a finit par se déposer sous l'effet de la pesanteur souvent en couches ou strates successives
  • groupes d'espèces
  • méthodes limitant le travail du sol
  • micro-formes en buttes ou en mottes plus ou moins arrondies, de 40 centimètres à plus d'un mètre de haut
  • trouble, mêlé de particules en suspension rendant la matière opaque
  • Capacité d'une entreprise à générer de la richesse par son cycle de production
  • millième de millimètre

Contexte du projet

L’idée de la réintroduction de la Tulipe des vignes émane de la volonté de rendre davantage acteurs les vignerons et vigneronnes vis-à-vis de la biodiversité. Après plusieurs années de construction de projets, de rencontres, de bibliographie, le projet a pu se concrétiser en 2021, avec une première vague de prélèvement/replantation.

Objectifs

  • Pérenniser l'espèce sur le territoire
  • Restaurer la présence de l'espèce sur des zones où elle a disparu
  • Favoriser la conservation d'une espèce par des domaines viticoles

Publics cibles

  • Vigneron·ne·s
  • Randonneur·se·s
  • Naturalistes
  • Collectivités
  • 10

    domaines viticoles concernés la première année

  • 500

    bulbes transférés

Pas à pas

Préparer / concerter

La première action a été de rencontrer le domaine viticole abritant la station mère, puis d’obtenir leur accord sur le fait de venir prélever des bulbes.

Cela se fait simultanément avec l’évaluation de la taille de la station mère, afin de dimensionner la demande de prélèvement de manière à ne pas avoir d’impact significatif sur cette population. La répartition de la station mère est recoupée avec les cartes géologiques et une analyse visuelle des sols, afin de déterminer les différents facteurs d'étude des sols à respecter pour les retrouver sur les potentiels stations de réimplantation.

La rencontre avec les domaines intéressés et dont les parcelles correspondent aux facteurs édaphiques de la station mère se fait sur le terrain.

Une fois ces éléments définis, une demande de dérogation concernant l’espèce est formulée.

Construire

Une fois l’accord obtenu, le prélèvement des bulbes avec sélection des parcelles source, en fonction de la nature des sols des futures stations, se fait en automne, juste après le travail du sol sous les ceps.

L’implantation des bulbes se fait immédiatement après le prélèvement, afin de ne pas avoir de temps de stockage.

L’action se déroule ainsi :

  • Prélèvement sur une demi-journée à 8 personnes en novembre
  • Réintroduction étalée sur 2 demi-journées à 6 personnes en novembre

Valoriser / communiquer

L’action a bénéficié d’une interview sur la radio locale, ainsi que de divers articles dans des revues spécialisées. Le bouche à oreille entre domaine est également un bon moyen de faire vivre ce projet, avec des sollicitations de vignerons qui continuent d’arriver.

Suivre / évaluer

Le suivi des nouvelles stations se fait au moment du pic de floraison de la station mère (fin mars/début avril). L’ensemble des nouvelles stations est visité, et on dénombre les bulbes ayant des feuilles et/ou des fleurs.

Zoom sur

3 bonnes raisons pour agir !

  • Facilité de mise en œuvre
  • Favorisation du retour d’une espèce en s’appuyant avec les exploitants viticoles locaux
  • Concertation et construction autour d’une espèce protégée
Session d'implantation de bulbes de Tulipe des vignes © Alexis Parret - CPIE Touraine Val de Loire
Session d'implantation de bulbes de Tulipe des vignes © Alexis Parret - CPIE Touraine Val de Loire
Bulbe de Tulipe des vignes © Alexis Parret - CPIE Touraine Val de Loire
Bulbe de Tulipe des vignes © Alexis Parret - CPIE Touraine Val de Loire

Bilan

Résultats

Après avoir prélevés les 500 bulbes, dix domaines ont bénéficié de la ré-introduction. Le suivi réalisé en avril de l’année suivante a permis de dénombrer 133 bulbes avec une reprise constatée. La sécheresse hivernale et les gelées de début avril ont très probablement porté préjudice à ces petites populations : presque 100% des feuilles constatées présentaient des marques de brûlures imputables aux gelées, avec des feuilles grêles (stress hydrique). Ce gel tardif du printemps 2022 a induit chez quelques vignerons un travail précoce du sol. Cela peut être favorable à la Tulipe, mais complique sa détection.

Les fosses de prélèvement sont indétectables à n+1, et la végétation, de même que la population de Tulipe, n’a pas l’air impactée par ce travail de déterrage de bulbes de novembre. Le prélèvement n’impacte pas la station mère de façon significative.

Conseils

Seuls les bulbes de calibre supérieur seront prélevés et réimplantés à l'avenir, afin de ne sélectionner que des sujets plus promptes à fleurir, ainsi qu’à développer de nouveaux bulbilles.

Pour une meilleur reprise, un arrosage peut être effectué en cas de sécheresse hivernale.

Les Tulipes peuvent aussi être introduites en périphéries des parcelles de vignes pour les soustraire à de potentiels travaux précoces du sol (sur tournières ou en limite de parcelle, proche de haie basse par exemple).

Perspectives

L’action gagnerait à être poursuivie, pour la partie transplantation de bulbes, avec de nouveaux domaines et de nouvelles parcelles. Les suivis de toutes ces nouvelles stations devront faire l’objet d’un monitoring continu, à moyen terme a minima, pour attester de la pérennité de ces nouvelles populations.

Tulipe des vignes © Clément Coroller - CPIE Touraine Val de Loire
Tulipe des vignes © Clément Coroller - CPIE Touraine Val de Loire

Partenaires

Parc naturel régional Loire Anjou Touraine
Association Sauvegarde Biodiversité Loire Anjou Touraine Nord
Association La Joualle
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