Évaluer le potentiel d'accueil en biodiversité d'une forêt
L’Indice de biodiversité potentielle, l'IBP, est un outil scientifique crée pour permettre aux gestionnaires forestiers d’intégrer aisément la biodiversité ordinaire dans leur gestion courante.
Cet indicateur, simple et rapide à relever, permet d’évaluer le potentiel d'accueil d'un peuplement forestier pour les êtres vivants (faune, flore, champignons), et d’identifier les points d'amélioration possibles lors des interventions sylvicoles.
Bois mort au sol sur un parterre fleuri - Florent Gallois - IDF © CNPF
- Démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences (GIEC).
- suspension de particules dans un gaz
- pouvoir réfléchissant d’une surface
- basiques, le contraire d'acides
- dépôt sédimentaire transporté par les eaux d’un cours d’eau (gravier, sable, argile…)
- coléoptères ravageurs des crucifères (colza, choux).
- qui disséminent leurs grains de pollen grâce au vent
- cavités profondes et irrégulières
- désigne un sol cultivé en agriculture
- période sévère de basses eaux
- Intervention humaine visant à réduire les sources ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre (GIEC).
- ensemble des espèces d'oiseaux d'une région donnée
- remblais de terres et de graviers le long d'un cours d'eau, qui permettent de former les méandres (virages)
- En biologie, ensemble de la matière organique d'origine végétale, animale, bactérienne ou fongique.
- processus d'innovation et ingénierie qui s'inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant
- dont la coquille est formée de deux valves, reliées par une charnière, un ligament corné flexible et un ou deux muscles > par exemple chez les coques, moules, palourdes, pétoncles, huîtres, couteaux, coquilles Saint-Jacques...
- sur des sols calcaires
- matière naturelle qui compose la carapace des insectes (se prononce [ki.tin])
- moyenne des conditions météorologiques sur une longue période (30 ans)
- phénomène physique à l’origine d’échange de chaleur via un fluide
- montées soudaines du niveau d'eau dans un cours d'eau
- qualifie un organisme aquicole vivant et se reproduisant en eau douce
- petites particules circulaires et minces qui ornent la surface supérieure du corps
- Arrêt du remplissage du grain de blé lors de sa phase de maturation à cause de trop grandes chaleurs (canicule). Cela a pour effet de diminuer le poids du grain et donc le rendement.
- étude scientifique du comportement animal principalement en milieu naturel
- niveler, lisser
- les ailes dures qui recouvrent l’abdomen d'insectes comme les coléoptères
- obstruction du lit d'un cours d'eau
- période où le niveau d'eau d'un cours d'eau est le plus bas
- accumulation excessive de nutriments au sein d'un écosystème aquatique.
- le cumul des expositions à des facteurs environnementaux (c'est-à-dire non génétiques) que subit un organisme, de sa conception à sa fin de vie, en passant par le développement in utero, complétant l'effet du génome
- épanchements de liquide organique
- types différents d'écoulement présents dans un cours d'eau (rapides, plats, radiers, mouilles)
- Cours d'eau se jetant directement dans la mer, quelle que soit son importance
- Phénomène artificiel de morcellement de l'espace (définition de l'Insee)
- période de reproduction des poissons
- lieux aquatiques où se reproduisent les poissons et les amphibiens et par extension les mollusques et les crustacés - l'endroit où les femelles déposent leurs œufs
- une zone de gagnage est un endroit utilisé par des animaux sauvages pour se nourrir
- Qui concerne la répartition selon leur diamètre, des particules des roches, sables, et graviers.
- Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) sur le sol, regroupant les ministères de l’agriculture et de l’environnement, l’OFB, l’INRAE, l’IGN, le BRGM, l’ADEME et l’IRD a pour mission de compiler et traiter les informations sur les sols relative à leur inventaire, leur conservation, leur analyse et leur qualité.
- qui possède les organes reproducteurs des deux sexes
- mouvement, distribution et qualité de l'eau
- L’hydromorphologie c’est l’étude de la morphologie des cours d'eau (nature du sol, débit, pente, granulométrie du fond, etc.) des cours d’eau, fleuves et rivières, et notamment l’évolution des profils en long et en travers et du tracé planimétrique. <br />L’hydromorphologie c’est aussi l’étude des caractéristiques physiques naturelles des rivières et de leurs annexes hydrauliques (les variations de profondeur, de courant, la structure et la politique d’entretien et d’aménagement de ces rivières et fleuves).
- à propos d'un flux, qui se dirige vers un système avec lequel il va interagir
- Espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci
- rayonnements électromagnétiques d’une longueur d’onde supérieure à celle de la lumière, ne leur permettant pas d’être visibles.
- qui sont faites de bois ou qui ressemblent à du bois
- qui mangent la lignine, principal composant du bois avec la cellulose et l'hémicellulose
- feuilles mortes, aiguilles, branches, fruits, mousses que composent les premiers centimètres sur le sol
- variations artificielles du niveau d'eau d'un plan d'eau, d'une voie navigable ou d'une retenue exploitée
- le temps qu'il fait à un instant et à un endroit donnés
- seuils, radiers de pont, passages busés, barrages, etc. qui sont de nature à altérer la migration des espèces aquatiques, ainsi que la diversité et la qualité des habitats naturels disponibles (définition de l'Insee)
- relatifs aux marais
- Un peuplement forestier se caractérise par un mode de renouvellement des arbres (régénération naturelle ou artificielle), par un régime (futaie, taillis, taillis sous futaie), par la structure (âge des arbres) et par la répartition des différentes essences d’arbres.
- Étude de l'évolution des phénomènes cycliques de la vie des plantes (germination, floraison...) et des animaux (migration, hibernation...) en fonction des variations climatiques.
- durée quotidienne de la lumière du jour
- Processus par lequel les plantes fabriquent des sucres et de l'oxygène à partir de la lumière et du CO2
- végétaux communément appelés roseaux, genre de plantes herbacées de la famille des Poaceae
- Un protocole expérimental désigne l'ensemble des étapes et des règles à respecter pour mener une expérience scientifique.
- Action qui consiste à remettre le cours d’eau dans une configuration plus naturelle, en recréant ses anciens méandres ou en créant un nouveau tracé avec des profils variés
- Linéaire d'arbres en bordures de cours d'eau
- Combinaison de la probabilité d’une inondation et des conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées à une inondation.
- Cours d’eau moyennement important, alimenté en eau par d’autres cours d’eau (affluents) et confluant avec un cours d’eau de plus grande importance
- Petit cours d'eau peu profond, au débit modéré
- processus selon lequel des particules de matières se déposent en couches
- ensemble de particules en suspension dans l'eau, l'atmosphère ou la glace, qui a finit par se déposer sous l'effet de la pesanteur souvent en couches ou strates successives
- groupes d'espèces
- méthodes limitant le travail du sol
- micro-formes en buttes ou en mottes plus ou moins arrondies, de 40 centimètres à plus d'un mètre de haut
- Capacité d'une entreprise à générer de la richesse par son cycle de production
- millième de millimètre
Une biodiversité insoupçonnée et fragile
Extrait de la brochure CNPF "Nos forêts sont pleine de vie - A la découverte de l'IBP" © CNPF
Les forêts abritent une grande part de la biodiversité terrestre.
Souvent discrètes ou cachées par les arbres qui dominent, des dizaines de milliers d’espèces de végétaux, d’animaux, de champignons et d’organismes microscopiques interagissent.
Elles forment la part vivante de l’écosystème forestier.
Pourquoi se préoccuper de la diversité des espèces en forêt ?
Extrait brochure "Nos forêts sont pleine de vie - A la découverte de l'IBP" - Céline Emberger © CNPF
- Parce que chaque espèce joue un rôle dans le fonctionnement de la forêt : régénération des plantes (pastilles n° 1, schéma ci-contre, comme les insectes pollinisateurs), croissance des arbres (n° 2, comme les champignons), protection contre les insectes ravageurs (n° 3, comme les chauves-souris). Elles forment également une chaîne alimentaire et l’absence d’un maillon peut avoir des répercussions sur de nombreuses espèces. Pour toutes ces raisons, l’ensemble des services de la forêt dont nous bénéficions (récolte de bois, cueillette, support d’activités récréatives, épuration de l’eau et de l’air, stockage de carbone, etc.) dépendent de la biodiversité forestière.
- Parce qu’on reconnaît une valeur intrinsèque à toute forme de vivant. La biodiversité constitue ainsi un patrimoine naturel que nous souhaitons transmettre aux générations futures.
- Parce que la France s’est engagée à préserver la biodiversité à travers des accords nationaux et internationaux.
Vigilance et prudence s’imposent ! Il est possible (et surtout nécessaire) de concilier les différents usages de la forêt et la conservation de sa biodiversité.
L’IBP : un outil pratique pour le gestionnaire
Le choix de pratiques favorables peut être facilité grâce à un outil de diagnostic simple : l’Indice de Biodiversité Potentielle. Développé par le Centre national de la propriété forestière (CNPF) et l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), il est basé sur l’évaluation rapide de dix caractéristiques (ou facteurs clés) influençant la capacité des peuplements forestiers à accueillir des espèces animales, végétales et fongiques.
Comment utiliser l’Indice de Biodiversité Potentielle (IBP) ?
Relevé IBP en forêt - Céline Emberger © CNPF
Le diagnostic IBP ne nécessite ni mesures complexes, ni connaissances naturalistes particulières sur les espèces, sauf pour l’identification des arbres. En pratique, il s’agit de parcourir le peuplement en dénombrant des éléments relatifs à chacun des dix facteurs, par exemple le nombre de gros arbres morts ou de strates. Ces observations permettent d’attribuer un score entre 0 et 5 pour chaque facteur. L’addition de ces scores donne l’IBP et permet de situer le peuplement dans un gradient de faible à forte capacité d’accueil. Il permet aussi d’identifier, au sein du peuplement, les éléments favorables à la diversité en espèces ou, au contraire, ceux insuffisamment représentés qu’il serait souhaitable de favoriser lors des actes de gestion.
De l’IBP aux recommandations pratiques, un fil rouge : diversité et continuité des habitats
Les besoins des espèces forestières sont très variés. Cependant, on peut satisfaire les exigences d’un maximum d’entre elles en multipliant les milieux de vie et en assurant leur continuité, dans le temps et dans l’espace. Les facteurs de l’IBP ciblent les principaux habitats à favoriser. En suivant ce fil rouge de diversité et de continuité des habitats, le gestionnaire pourra notamment concilier production de bois et maintien d’une biodiversité élevée.
Zoom sur
Une version vulgarisée de l'outil a été produite afin de proposer un outil de communication et de sensibilisation adapté aux scolaires et au grand public. Retrouvez "l'IBP Kids" aux côtés d'autres outils pédagogiques dans l'idée d'action "Parler de la biodiversité forestière dans ma classe".
Retour
Bois mort au sol sur un parterre fleuri - Florent Gallois - IDF © CNPF
Idées d'actions associées
Voir tous les contenus liés à