L’Anodonte des étangs, reine de la filtration de l’eau Anodonte des étangs © Pascale Larmande
  • Démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences (GIEC).
  • suspension de particules dans un gaz
  • pouvoir réfléchissant d’une surface
  • basiques, le contraire d'acides
  • dépôt sédimentaire transporté par les eaux d’un cours d’eau (gravier, sable, argile…)
  • coléoptères ravageurs des crucifères (colza, choux).
  • qui disséminent leurs grains de pollen grâce au vent
  • cavités profondes et irrégulières
  • désigne un sol cultivé en agriculture
  • période sévère de basses eaux
  • Intervention humaine visant à réduire les sources ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre (GIEC).
  • ensemble des espèces d'oiseaux d'une région donnée
  • remblais de terres et de graviers le long d'un cours d'eau, qui permettent de former les méandres (virages)
  • En biologie, ensemble de la matière organique d'origine végétale, animale, bactérienne ou fongique.
  • processus d'innovation et ingénierie qui s'inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant
  • dont la coquille est formée de deux valves, reliées par une charnière, un ligament corné flexible et un ou deux muscles > par exemple chez les coques, moules, palourdes, pétoncles, huîtres, couteaux, coquilles Saint-Jacques...
  • sur des sols calcaires
  • matière naturelle qui compose la carapace des insectes (se prononce [ki.tin])
  • moyenne des conditions météorologiques sur une longue période (30 ans)
  • phénomène physique à l’origine d’échange de chaleur via un fluide
  • montées soudaines du niveau d'eau dans un cours d'eau
  • qualifie un organisme aquicole vivant et se reproduisant en eau douce
  • petites particules circulaires et minces qui ornent la surface supérieure du corps
  • Arrêt du remplissage du grain de blé lors de sa phase de maturation à cause de trop grandes chaleurs (canicule). Cela a pour effet de diminuer le poids du grain et donc le rendement.
  • étude scientifique du comportement animal principalement en milieu naturel
  • niveler, lisser
  • les ailes dures qui recouvrent l’abdomen d'insectes comme les coléoptères
  • obstruction du lit d'un cours d'eau
  • période où le niveau d'eau d'un cours d'eau est le plus bas
  • accumulation excessive de nutriments au sein d'un écosystème aquatique.
  • le cumul des expositions à des facteurs environnementaux (c'est-à-dire non génétiques) que subit un organisme, de sa conception à sa fin de vie, en passant par le développement in utero, complétant l'effet du génome
  • épanchements de liquide organique
  • types différents d'écoulement présents dans un cours d'eau (rapides, plats, radiers, mouilles)
  • action de couper et enlever les plantes aquatiques des rivières ou des étangs
  • Cours d'eau se jetant directement dans la mer, quelle que soit son importance
  • Phénomène artificiel de morcellement de l'espace (définition de l'Insee)
  • période de reproduction des poissons
  • lieux aquatiques où se reproduisent les poissons et les amphibiens et par extension les mollusques et les crustacés - l'endroit où les femelles déposent leurs œufs
  • une zone de gagnage est un endroit utilisé par des animaux sauvages pour se nourrir
  • Qui concerne la répartition selon leur diamètre, des particules des roches, sables, et graviers.
  • Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) sur le sol, regroupant les ministères de l’agriculture et de l’environnement, l’OFB, l’INRAE, l’IGN, le BRGM, l’ADEME et l’IRD a pour mission de compiler et traiter les informations sur les sols relative à leur inventaire, leur conservation, leur analyse et leur qualité.
  • qui possède les organes reproducteurs des deux sexes
  • mouvement, distribution et qualité de l'eau
  • L’hydromorphologie c’est l’étude de la morphologie des cours d'eau (nature du sol, débit, pente, granulométrie du fond, etc.) des cours d’eau, fleuves et rivières, et notamment l’évolution des profils en long et en travers et du tracé planimétrique. <br />L’hydromorphologie c’est aussi l’étude des caractéristiques physiques naturelles des rivières et de leurs annexes hydrauliques (les variations de profondeur, de courant, la structure et la politique d’entretien et d’aménagement de ces rivières et fleuves).
  • à propos d'un flux, qui se dirige vers un système avec lequel il va interagir
  • Espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci
  • rayonnements électromagnétiques d’une longueur d’onde supérieure à celle de la lumière, ne leur permettant pas d’être visibles.
  • qui sont faites de bois ou qui ressemblent à du bois
  • qui mangent la lignine, principal composant du bois avec la cellulose et l'hémicellulose
  • feuilles mortes, aiguilles, branches, fruits, mousses que composent les premiers centimètres sur le sol
  • variations artificielles du niveau d'eau d'un plan d'eau, d'une voie navigable ou d'une retenue exploitée
  • le temps qu'il fait à un instant et à un endroit donnés
  • seuils, radiers de pont, passages busés, barrages, etc. qui sont de nature à altérer la migration des espèces aquatiques, ainsi que la diversité et la qualité des habitats naturels disponibles (définition de l'Insee)
  • relatifs aux marais
  • Un peuplement forestier se caractérise par un mode de renouvellement des arbres (régénération naturelle ou artificielle), par un régime (futaie, taillis, taillis sous futaie), par la structure (âge des arbres) et par la répartition des différentes essences d’arbres.
  • Étude de l'évolution des phénomènes cycliques de la vie des plantes (germination, floraison...) et des animaux (migration, hibernation...) en fonction des variations climatiques.
  • durée quotidienne de la lumière du jour
  • Processus par lequel les plantes fabriquent des sucres et de l'oxygène à partir de la lumière et du CO2
  • végétaux communément appelés roseaux, genre de plantes herbacées de la famille des Poaceae
  • Un protocole expérimental désigne l'ensemble des étapes et des règles à respecter pour mener une expérience scientifique.
  • Action qui consiste à remettre le cours d’eau dans une configuration plus naturelle, en recréant ses anciens méandres ou en créant un nouveau tracé avec des profils variés
  • Linéaire d'arbres en bordures de cours d'eau
  • Combinaison de la probabilité d’une inondation et des conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées à une inondation.
  • Cours d’eau moyennement important, alimenté en eau par d’autres cours d’eau (affluents) et confluant avec un cours d’eau de plus grande importance
  • Petit cours d'eau peu profond, au débit modéré
  • processus selon lequel des particules de matières se déposent en couches
  • ensemble de particules en suspension dans l'eau, l'atmosphère ou la glace, qui a finit par se déposer sous l'effet de la pesanteur souvent en couches ou strates successives
  • groupes d'espèces
  • méthodes limitant le travail du sol
  • micro-formes en buttes ou en mottes plus ou moins arrondies, de 40 centimètres à plus d'un mètre de haut
  • trouble, mêlé de particules en suspension rendant la matière opaque
  • Capacité d'une entreprise à générer de la richesse par son cycle de production
  • millième de millimètre

De gros mollusques bio-épurateurs

La Sologne et la Brenne regorgent de ces étranges mollusques relativement gros et qui ressemblent à des moules.

L'Anodonte des étangs, appelée aussi Anodonte des Cygnes (Anodonta cygnea), est une moule de grande taille, pouvant atteindre 20 cm.

Ce bivalve d’eau douce se retrouve dans toute la région et privilégie les étangs où il participe au maintien d’une eau potentiellement limpide, en favorisant son épuration. On parle alors, d’espèce bio-épuratrice. Mais pas seulement, il s’agit également d’un important bio-accumulateur et par conséquent bio-indicateur, qui ne résistera pas longtemps, à une pollution trop importante de l’eau, alors qu’il peut rester plusieurs mois, enterré dans la vase.

  • 50

    litres d'eau filtrée par jour par une anodonte

Source : SEMEA, article sur l'anodonte sur leur site internet

L’anodonte des étangs, espèce méconnue du grand public

  • 31

    espèces de bivalves en Centre-Val de Loire sur les 56 en France métropolitaine

Vivant dans la vase, cette moule est la plus grosse d’Europe. Encore une espèce qui tend à vivre cachée, mais qui assure un rôle épuratoire exceptionnel, grâce à ses siphons respiratoires. C’est cette filtration de l’eau qui lui permet également, de se nourrir de micro-organismes.

Selon la liste rouge européenne de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), l’espèce est quasi-menacée, depuis 2012.
En France, elle est même classée vulnérable (VU), sur la liste rouge des mollusques continentaux, depuis 2021.

En Centre-Val de Loire, sur la liste rouge des Mollusques de 2012, elle est classée préoccupation mineure (LC); la population de l'anodonte des étangs est donc en meilleure état dans notre région qu'ailleurs en France.

Un cycle de vie qui peut surprendre

Outre le fait que l’Anodonte soit hermaphrodite, elle a besoin d’un hôte pour assurer sa reproduction.
Comme chez de nombreuses autres moules d’eau douce, les œufs -environ 400 000 par an- se développent dans les branchies des poissons, avant de se laisser tomber au fond de l’eau. Un de ces poissons préférés est la bouvière, protégée en raison de la raréfaction des moules, et qui vît dans des eaux stagnantes, à fond vaseux, où les moules sont abondantes.
La relation avec la bouvière va dans les deux sens. Cette dernière a besoin de la moule pour accueillir ses propres larves. On parle alors, de parasitisme réciproque.

La Bouvière © Laurent MADELON - FNPF
La Bouvière © Laurent MADELON - FNPF

Les étangs, lieux de vie privilégiés par l’espèce

Un étang est une étendue d’eau stagnante, de dimension et de profondeur relativement faible. La répartition de la végétation des berges d’un étang s’organise en fonction de la hauteur d’eau, de la nature du sol, du profil des berges, de la qualité de l’eau, et de l’accumulation de matières organiques.
Cette dernière favorise très fortement le grossissement de l’Anodonte des étangs. Son développement n’en sera que meilleur. En plus des anodontes et d’une flore importante, un étang abrite une multitude d’espèces : poissons, crustacés, insectes, etc. Ce sont également, des habitats privilégiés pour de nombreux oiseaux et grands mammifères.

Toutefois, il n’est pas rare de retrouver l’Anodonte des étangs en rivière, souvent à proximité de plans d’eau.

Etang du Mouet - Saint-Viâtre
Etang du Mouet - Saint-Viâtre

Une tranquillité mise à rude épreuve

Anodonte des étangs © Pascale Larmande
Anodonte des étangs © Pascale Larmande

L’Anodonte dispose de plusieurs prédateurs, et il est courant de rencontrer des coquilles cassées, sur la berge de certains plans d’eau. En effet, les ragondins, loutres, rats musqués et oiseaux en font un mets de choix.

Une autre concurrence venant du continent asiatique existe : l’Anodonte chinoise. Cette géante cousine éloignée tend à coloniser les cours d’eau français, depuis quelques années. La faute notamment, à certains aquariophiles, qui, ignorant le danger, n’hésitent pas à relâcher ce mollusque dans les rivières.

Malheureusement, une reproduction très élevée, une adaptation à tous les territoires et une résistance aux pollutions, font de cette moule une anodonte 2.0, qui occupe la place de l’Anodonte des étangs. Les piscicultures sont également sollicitées afin d’assurer un suivi et d’éviter de repeupler certains cours d’eau avec cette espèce envahissante.

Enfin, il ne faut pas oublier les changements climatiques qui n’aideront pas l’espèce en asséchant des plans d’eau, cours d’eau et autres potentielles zones humides, plus souvent et plus longtemps.

Zoom sur

Pour vivre heureuses, vivons cachées...

Les espèces de mollusques bivalves se ressemblent beaucoup : entre une Anodonte et une Grande Mulette (protégée), il n'est pas facile de faire la différence. Ainsi, pour toutes les protéger, mieux vaut ne pas les toucher !

Anodonte des étangs © Michel Royon - wikimedia commons
Anodonte des étangs © Michel Royon - wikimedia commons

Sources :

V., 2017. – Naïades et autres bivalves d’eau douce de France. Biotope, Mèze, Muséum d’Histoire national d’Histoire naturelle, Paris (collection Inventaire & biodiversité), 336p.
Gornet, D., 2015 –Mise en place d’un protocole de prospection et caractérisations de populations d’Uniocrassus dans deux départements d’Ile-de-France, 63p.
UICN, listes rouges européennes et mondiales

Anodonte des étangs © Pascale Larmande

Contact
Julien Prosper

Responsable régional de l'Association régionale des Fédérations départementales de pêche et de protection du milieu aquatique Centre-Val de Loire

Association régionale des Fédérations départementales de Pêche et de protection du milieu aquatique Centre - Val-de-Loire

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