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  • Comprendre l'interdépendance entre l'eau et la biodiversité : les nouvelles données
Comprendre l'interdépendance entre l'eau et la biodiversité : les nouvelles données Étang des Ardennes, Indre ©N. Van Ingen
Informations générales
Date de l'actualité
28 juin .22
  • Type d'événement
    L'Observatoire
  • Démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences (GIEC).
  • suspension de particules dans un gaz
  • pouvoir réfléchissant d’une surface
  • basiques, le contraire d'acides
  • dépôt sédimentaire transporté par les eaux d’un cours d’eau (gravier, sable, argile…)
  • coléoptères ravageurs des crucifères (colza, choux).
  • qui disséminent leurs grains de pollen grâce au vent
  • cavités profondes et irrégulières
  • désigne un sol cultivé en agriculture
  • période sévère de basses eaux
  • Intervention humaine visant à réduire les sources ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre (GIEC).
  • ensemble des espèces d'oiseaux d'une région donnée
  • remblais de terres et de graviers le long d'un cours d'eau, qui permettent de former les méandres (virages)
  • En biologie, ensemble de la matière organique d'origine végétale, animale, bactérienne ou fongique.
  • processus d'innovation et ingénierie qui s'inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant
  • dont la coquille est formée de deux valves, reliées par une charnière, un ligament corné flexible et un ou deux muscles > par exemple chez les coques, moules, palourdes, pétoncles, huîtres, couteaux, coquilles Saint-Jacques...
  • sur des sols calcaires
  • matière naturelle qui compose la carapace des insectes (se prononce [ki.tin])
  • moyenne des conditions météorologiques sur une longue période (30 ans)
  • phénomène physique à l’origine d’échange de chaleur via un fluide
  • montées soudaines du niveau d'eau dans un cours d'eau
  • qualifie un organisme aquicole vivant et se reproduisant en eau douce
  • petites particules circulaires et minces qui ornent la surface supérieure du corps
  • Arrêt du remplissage du grain de blé lors de sa phase de maturation à cause de trop grandes chaleurs (canicule). Cela a pour effet de diminuer le poids du grain et donc le rendement.
  • étude scientifique du comportement animal principalement en milieu naturel
  • niveler, lisser
  • les ailes dures qui recouvrent l’abdomen d'insectes comme les coléoptères
  • obstruction du lit d'un cours d'eau
  • période où le niveau d'eau d'un cours d'eau est le plus bas
  • accumulation excessive de nutriments au sein d'un écosystème aquatique.
  • le cumul des expositions à des facteurs environnementaux (c'est-à-dire non génétiques) que subit un organisme, de sa conception à sa fin de vie, en passant par le développement in utero, complétant l'effet du génome
  • épanchements de liquide organique
  • types différents d'écoulement présents dans un cours d'eau (rapides, plats, radiers, mouilles)
  • action de couper et enlever les plantes aquatiques des rivières ou des étangs
  • Cours d'eau se jetant directement dans la mer, quelle que soit son importance
  • Phénomène artificiel de morcellement de l'espace (définition de l'Insee)
  • période de reproduction des poissons
  • lieux aquatiques où se reproduisent les poissons et les amphibiens et par extension les mollusques et les crustacés - l'endroit où les femelles déposent leurs œufs
  • une zone de gagnage est un endroit utilisé par des animaux sauvages pour se nourrir
  • Qui concerne la répartition selon leur diamètre, des particules des roches, sables, et graviers.
  • Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) sur le sol, regroupant les ministères de l’agriculture et de l’environnement, l’OFB, l’INRAE, l’IGN, le BRGM, l’ADEME et l’IRD a pour mission de compiler et traiter les informations sur les sols relative à leur inventaire, leur conservation, leur analyse et leur qualité.
  • qui possède les organes reproducteurs des deux sexes
  • mouvement, distribution et qualité de l'eau
  • L’hydromorphologie c’est l’étude de la morphologie des cours d'eau (nature du sol, débit, pente, granulométrie du fond, etc.) des cours d’eau, fleuves et rivières, et notamment l’évolution des profils en long et en travers et du tracé planimétrique. <br />L’hydromorphologie c’est aussi l’étude des caractéristiques physiques naturelles des rivières et de leurs annexes hydrauliques (les variations de profondeur, de courant, la structure et la politique d’entretien et d’aménagement de ces rivières et fleuves).
  • à propos d'un flux, qui se dirige vers un système avec lequel il va interagir
  • Espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci
  • rayonnements électromagnétiques d’une longueur d’onde supérieure à celle de la lumière, ne leur permettant pas d’être visibles.
  • qui sont faites de bois ou qui ressemblent à du bois
  • qui mangent la lignine, principal composant du bois avec la cellulose et l'hémicellulose
  • feuilles mortes, aiguilles, branches, fruits, mousses que composent les premiers centimètres sur le sol
  • variations artificielles du niveau d'eau d'un plan d'eau, d'une voie navigable ou d'une retenue exploitée
  • le temps qu'il fait à un instant et à un endroit donnés
  • seuils, radiers de pont, passages busés, barrages, etc. qui sont de nature à altérer la migration des espèces aquatiques, ainsi que la diversité et la qualité des habitats naturels disponibles (définition de l'Insee)
  • relatifs aux marais
  • Un peuplement forestier se caractérise par un mode de renouvellement des arbres (régénération naturelle ou artificielle), par un régime (futaie, taillis, taillis sous futaie), par la structure (âge des arbres) et par la répartition des différentes essences d’arbres.
  • Étude de l'évolution des phénomènes cycliques de la vie des plantes (germination, floraison...) et des animaux (migration, hibernation...) en fonction des variations climatiques.
  • durée quotidienne de la lumière du jour
  • Processus par lequel les plantes fabriquent des sucres et de l'oxygène à partir de la lumière et du CO2
  • végétaux communément appelés roseaux, genre de plantes herbacées de la famille des Poaceae
  • Un protocole expérimental désigne l'ensemble des étapes et des règles à respecter pour mener une expérience scientifique.
  • Action qui consiste à remettre le cours d’eau dans une configuration plus naturelle, en recréant ses anciens méandres ou en créant un nouveau tracé avec des profils variés
  • Linéaire d'arbres en bordures de cours d'eau
  • Combinaison de la probabilité d’une inondation et des conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées à une inondation.
  • Cours d’eau moyennement important, alimenté en eau par d’autres cours d’eau (affluents) et confluant avec un cours d’eau de plus grande importance
  • Petit cours d'eau peu profond, au débit modéré
  • processus selon lequel des particules de matières se déposent en couches
  • ensemble de particules en suspension dans l'eau, l'atmosphère ou la glace, qui a finit par se déposer sous l'effet de la pesanteur souvent en couches ou strates successives
  • groupes d'espèces
  • méthodes limitant le travail du sol
  • micro-formes en buttes ou en mottes plus ou moins arrondies, de 40 centimètres à plus d'un mètre de haut
  • trouble, mêlé de particules en suspension rendant la matière opaque
  • Capacité d'une entreprise à générer de la richesse par son cycle de production
  • millième de millimètre

L’Observatoire suit les données sur les milieux aquatiques et humides en Centre-Val de Loire, une région d’eau. Partout dans les territoires, la biodiversité dépend de la présence de ces milieux fragiles, fortement menacés par les activités humaines. Au travers des indicateurs publiés dans le nouvel état des lieux de la biodiversité régionale, voici en quelques extraits, des éléments pour comprendre les enjeux liés à l’eau et à la biodiversité.

L'impact des paysages sur le cycle de l'eau en Centre-Val de Loire

La compréhension du cycle de l'eau et de l'interdépendance entre eau, sols et paysages, permet de saisir les notions de circulation des espèces, d'infiltration des eaux, de dépendance à la ressource...

Le schéma du cycle de l’eau présenté ci-dessous illustre les éléments typiques du paysage en Centre-Val de Loire et le cycle de l’eau et la place de l’eau dans notre région.

L'eau est fortement présente dans notre région. Acheminée par les cours d'eau et les précipitations, présente suite aux temps géologiques dans les nappes phréatiques, elle se répartit différemment selon les paysages et les sols qu'elle traverse. C'est ainsi qu'en Centre-Val de Loire nous avons des milieux humides comme en Brenne, des marais comme dans le Gâtinais, des prairies alluviales, des mares forestières... Tous ces milieux créés par la présence d'eau génèrent des écosystèmes riches qui travaillent pour l'espèce humaine (zone d'expansion de crues, baisse des températures, filtration des pollutions...).

La présence de l'eau permet divers usages comme l'irrigation en milieu agricole, l'élevage en zone de prairies humides, le forage pour alimenter les villes et villages en eau potable.

Illustration du cycle de l'eau ©ARB Centre-Val de Loire
Illustration du cycle de l'eau ©ARB Centre-Val de Loire
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Le cycle physique de l'eau

L'eau est essentielle à la vie sur Terre. Grâce au soleil qui provoque l'évaporation, le cycle physique se met en place. L'évaporation des zones en eau (mers, lacs, étangs, marais...) sous l'effet des rayonnements solaires permet un dégagement de vapeur d'eau dans l'atmosphère. Cette évaporation s'additionne à l'évapotranspiration induite par la végétation. Toute cette vapeur d'eau, sous l'effet du refroidissement, se condense en nuages remplis de gouttelettes (mais aussi en rosée, en givre...). Une fois saturés en gouttelettes, ces nuages donnent lieu à des précipitations : pluie, neige ou grêle.

Les précipitations permettent l'alimentation en eau des lacs, étangs, mares, rivières, végétaux..., mais aussi par l'infiltration dans les sols, à l'alimentation des nappes souterraines. L'eau circule dans les roches et sur terre. Ce ruissellement qu'il soit souterrain ou superficiel, contribue à alimenter en eau les mers et océans et au passage les rivières, les marais, les tourbières, les végétaux... Puis, sous l'effet du soleil, ces zones en eau s'évaporeront, les végétaux transpireront et le cycle redémarre !

C’est une notion primordiale : les végétaux et les zones en eau (à la fois aquatiques et humides), assurent l’évaporation ou l'évapotranspiration qui engendrent une condensation et des précipitations. Sans ces précipitations, pas d’infiltration et pas d'alimentation de nappe phréatique dans lesquelles nous puisons notre eau potable.

Les milieux aquatiques et humides : des milieux menacés

De multiples facteurs impactent le cycle de l'eau. 4 principaux majeurs sont présentés ici, faisant écho aux causes d'effondrement de la biodiversité.

Destruction des milieux

Les milieux aquatiques et humides sont soumis à des pressions telles que le comblement des mares, l'assèchement des zones humides. Ces milieux sont également menacés par les pollutions, principalement d'origine industrielles et agricoles qui vont créer une eutrophisation des zones en eau, réduisant alors l'oxygène disponible à la faune et flore aquatiques. Les conditions de vie deviennent alors impropres aux espèces les plus sensibles (comme la Truite fario, l'Écrevisse à pieds blancs...).

  • 30%

    des milieux menacés sont des étangs, mares et cours d'eau

  • 22%

    des milieux menacés sont des tourbières, marais et landes humides

Fragmentation des milieux

La fragmentation des milieux impacte le déplacement des espèces le long des cours d'eau. Cette notion est appelée "continuité écologique". Elle est importante pour assurer entre autres, la migration des espèces et leurs cycles de vie. En Centre-Val de Loire, on comptabilise 1 ouvrage tous les 2,4 km de cours d’eau (à titre de comparaison en France métropolitaine, c’est en moyenne 1 ouvrage tous les 6 km).

La notion "d'ouvrages" distingue plusieurs catégories comme les seuils (généralement inférieurs à 5 m) et les barrages (entre 5 et 20 m).

©OIEau, 2019
©OIEau, 2019

Pour en savoir plus sur la continuité écologique et découvrir d'autres chiffres et cartographies, lisez l'indicateur et/ou son actualité dédiée !

Les conséquences du changement climatique

Le changement climatique impacte fortement la ressource en eau en région. Parmi les principaux enjeux :

  • le risque inondation est majeur. Du fait des crues de la Loire et de ses affluents, 1 habitant sur 8 est concerné par le risque inondation en région (source DREAL). Le régime naturel des crues (variation régulière du niveau d'eau d'un milieu aquatique) est bouleversé par l'urbanisation des zones à risques qui empêche l'infiltration des eaux, l'assèchement des zones humides ou prairies alluviales qui permettent d'écrêter les crues, l'artificialisation des sols qui accélère le ruissellement au détriment de l'infiltration...
  • la quantité d'eau disponible dans les nappes pour alimenter en eau potable les habitant·e·s et permettre les différents usages. 17% des masses d'eau souterraines sont en état quantitatif médiocre (source ORB 2022, d'après données agences de l'eau).
  • la sécheresse impactera également les régimes hydrologiques (variation régulière de l'état du milieu aquatique). C’est par exemple une perte de 10 à 40% des débits moyens des cours d’eau qui est attendue à l’horizon 2050 (source DREAL, 2019). Le suivi ONDE réalisé par l'Office français de la biodiversité rend compte d'une plus grande augmentation des périodes d'assecs qui surviennent de plus en plus tôt.
  • le risque de feux de forêt va considérablement augmenter dans les années à venir. D’ici 2060, il est estimé un risque de feux comparable à ce que connaissent les landes aujourd’hui avec 10 à 25 jours par an de risque de feux, contre 4 jours par an aujourd'hui. (source DREAL 2021). Cela induira une réduction de la végétation et comme expliqué par le cycle de l'eau, une perte de source d'évapotranspiration entraînant une réaction en chaîne.
Zoom sur

La sécheresse, de plus en plus longue et précoce

Conséquences du changement climatique, intensifiés par le manque d'infiltration et de végétalisation, les épisodes de sécheresse sont de plus en plus long et surviennent de plus en plus tôt dans l'année.

L'Office français de la biodiversité suit le niveau d'écoulement des eaux dans les rivières via l'Observatoire national des étiages (suivi ONDE). Ce réseau permet l'accès à la connaissance et l'aide à la gestion des situations de crise, en fournissant par territoire les informations de rivière en assec ou en écoulement visible.

La pollution des eaux

Les pollutions chimiques d'origines industrielles, agricoles ou issues de collectivités occasionnent des impacts négatifs sur la ressource en eau. L'eau peut être rendue impropre à la consommation et nécessiter des traitements à base de charbon actif pour la rendre potable (le coût de l'eau s'en trouve considérablement augmenté). L'eau polluée rend aussi l'habitat inhospitalier en provoquant par exemple une eutrophisation du milieu (développement d'algues suite à une trop forte concentration en nitrates et phosphates). L'eutrophisation prive alors le milieu en oxygène, nécessaire à la respiration de nombreux animaux et végétaux.

Les pollutions peuvent aussi être sous forme de déchets comme les plastiques, qui dégradent aussi les milieux en affectant le cycle de vie des espèces (ingestion et toxicité induite).

  • 19%

    seulement des cours d'eaux de la région sont en bon état écologique (source OFB, 2022 d'après données agences de l'eau)

Pour comprendre ce qu'est le "bon état" d'un cours d'eau, découvrir les cartographies de la région et les chiffres sur les cours d'eau et les eaux souterraines, découvrez l'indicateur consacré.

Découvrir l'état des lieux régional de la biodiversité

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