• Actualités
  • Préserver les mousses de la Tourbière de la Guette | Conservatoire botanique national du Bassin parisien (CBNBP)
Préserver les mousses de la Tourbière de la Guette | Conservatoire botanique national du Bassin parisien (CBNBP) Tourbière de la Guette © Pascale Larmande
Informations générales
Date de l'actualité
16 fév .21
  • Type d'événement
    Mois des zones humides
  • Démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences (GIEC).
  • suspension de particules dans un gaz
  • pouvoir réfléchissant d’une surface
  • basiques, le contraire d'acides
  • dépôt sédimentaire transporté par les eaux d’un cours d’eau (gravier, sable, argile…)
  • coléoptères ravageurs des crucifères (colza, choux).
  • qui disséminent leurs grains de pollen grâce au vent
  • cavités profondes et irrégulières
  • désigne un sol cultivé en agriculture
  • période sévère de basses eaux
  • Intervention humaine visant à réduire les sources ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre (GIEC).
  • ensemble des espèces d'oiseaux d'une région donnée
  • remblais de terres et de graviers le long d'un cours d'eau, qui permettent de former les méandres (virages)
  • En biologie, ensemble de la matière organique d'origine végétale, animale, bactérienne ou fongique.
  • processus d'innovation et ingénierie qui s'inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant
  • dont la coquille est formée de deux valves, reliées par une charnière, un ligament corné flexible et un ou deux muscles > par exemple chez les coques, moules, palourdes, pétoncles, huîtres, couteaux, coquilles Saint-Jacques...
  • sur des sols calcaires
  • matière naturelle qui compose la carapace des insectes (se prononce [ki.tin])
  • moyenne des conditions météorologiques sur une longue période (30 ans)
  • phénomène physique à l’origine d’échange de chaleur via un fluide
  • montées soudaines du niveau d'eau dans un cours d'eau
  • qualifie un organisme aquicole vivant et se reproduisant en eau douce
  • petites particules circulaires et minces qui ornent la surface supérieure du corps
  • Arrêt du remplissage du grain de blé lors de sa phase de maturation à cause de trop grandes chaleurs (canicule). Cela a pour effet de diminuer le poids du grain et donc le rendement.
  • étude scientifique du comportement animal principalement en milieu naturel
  • niveler, lisser
  • les ailes dures qui recouvrent l’abdomen d'insectes comme les coléoptères
  • obstruction du lit d'un cours d'eau
  • période où le niveau d'eau d'un cours d'eau est le plus bas
  • accumulation excessive de nutriments au sein d'un écosystème aquatique.
  • le cumul des expositions à des facteurs environnementaux (c'est-à-dire non génétiques) que subit un organisme, de sa conception à sa fin de vie, en passant par le développement in utero, complétant l'effet du génome
  • épanchements de liquide organique
  • types différents d'écoulement présents dans un cours d'eau (rapides, plats, radiers, mouilles)
  • Cours d'eau se jetant directement dans la mer, quelle que soit son importance
  • Phénomène artificiel de morcellement de l'espace (définition de l'Insee)
  • période de reproduction des poissons
  • lieux aquatiques où se reproduisent les poissons et les amphibiens et par extension les mollusques et les crustacés - l'endroit où les femelles déposent leurs œufs
  • une zone de gagnage est un endroit utilisé par des animaux sauvages pour se nourrir
  • Qui concerne la répartition selon leur diamètre, des particules des roches, sables, et graviers.
  • Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) sur le sol, regroupant les ministères de l’agriculture et de l’environnement, l’OFB, l’INRAE, l’IGN, le BRGM, l’ADEME et l’IRD a pour mission de compiler et traiter les informations sur les sols relative à leur inventaire, leur conservation, leur analyse et leur qualité.
  • qui possède les organes reproducteurs des deux sexes
  • mouvement, distribution et qualité de l'eau
  • L’hydromorphologie c’est l’étude de la morphologie des cours d'eau (nature du sol, débit, pente, granulométrie du fond, etc.) des cours d’eau, fleuves et rivières, et notamment l’évolution des profils en long et en travers et du tracé planimétrique. <br />L’hydromorphologie c’est aussi l’étude des caractéristiques physiques naturelles des rivières et de leurs annexes hydrauliques (les variations de profondeur, de courant, la structure et la politique d’entretien et d’aménagement de ces rivières et fleuves).
  • à propos d'un flux, qui se dirige vers un système avec lequel il va interagir
  • Espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci
  • rayonnements électromagnétiques d’une longueur d’onde supérieure à celle de la lumière, ne leur permettant pas d’être visibles.
  • qui sont faites de bois ou qui ressemblent à du bois
  • qui mangent la lignine, principal composant du bois avec la cellulose et l'hémicellulose
  • feuilles mortes, aiguilles, branches, fruits, mousses que composent les premiers centimètres sur le sol
  • variations artificielles du niveau d'eau d'un plan d'eau, d'une voie navigable ou d'une retenue exploitée
  • le temps qu'il fait à un instant et à un endroit donnés
  • seuils, radiers de pont, passages busés, barrages, etc. qui sont de nature à altérer la migration des espèces aquatiques, ainsi que la diversité et la qualité des habitats naturels disponibles (définition de l'Insee)
  • relatifs aux marais
  • Un peuplement forestier se caractérise par un mode de renouvellement des arbres (régénération naturelle ou artificielle), par un régime (futaie, taillis, taillis sous futaie), par la structure (âge des arbres) et par la répartition des différentes essences d’arbres.
  • Étude de l'évolution des phénomènes cycliques de la vie des plantes (germination, floraison...) et des animaux (migration, hibernation...) en fonction des variations climatiques.
  • durée quotidienne de la lumière du jour
  • Processus par lequel les plantes fabriquent des sucres et de l'oxygène à partir de la lumière et du CO2
  • végétaux communément appelés roseaux, genre de plantes herbacées de la famille des Poaceae
  • Un protocole expérimental désigne l'ensemble des étapes et des règles à respecter pour mener une expérience scientifique.
  • Action qui consiste à remettre le cours d’eau dans une configuration plus naturelle, en recréant ses anciens méandres ou en créant un nouveau tracé avec des profils variés
  • Linéaire d'arbres en bordures de cours d'eau
  • Combinaison de la probabilité d’une inondation et des conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées à une inondation.
  • Cours d’eau moyennement important, alimenté en eau par d’autres cours d’eau (affluents) et confluant avec un cours d’eau de plus grande importance
  • Petit cours d'eau peu profond, au débit modéré
  • processus selon lequel des particules de matières se déposent en couches
  • ensemble de particules en suspension dans l'eau, l'atmosphère ou la glace, qui a finit par se déposer sous l'effet de la pesanteur souvent en couches ou strates successives
  • groupes d'espèces
  • méthodes limitant le travail du sol
  • micro-formes en buttes ou en mottes plus ou moins arrondies, de 40 centimètres à plus d'un mètre de haut
  • Capacité d'une entreprise à générer de la richesse par son cycle de production
  • millième de millimètre

Tout au long du mois de février, les zones humides sont à l'honneur ! L'occasion de faire découvrir les connaissances et actions en leur faveur.
 

L'ARB vous propose une série d'articles au fil de l’eau "des actions en région" à la rencontre de ce que font les partenaires de l'Agence. Aujourd'hui, découvrez l'action du Conservatoire botanique national du Bassin Parisien (CBNBP).

Les tourbières, des zones humides indispensables et fragiles

Nées d’un processus long de décomposition organique par l’amas de résidus végétaux en milieu aquatique, il faut environ 5000 ans pour constituer 10 cm de tourbe. Les tourbières actives fonctionnent comme des puits de carbones. Si les tourbières n’occupent que 3 % de la superficie terrestre, elles contiennent environ 25 % du stock mondial de carbone organique du sol.  Elles rendent de nombreux autres services : épuration des eaux, biotope propice au développement de la biodiversité et de certaines espèces végétales ne vivant que dans ce milieu… Pourtant, elle est menacée par plusieurs pratiques et phénomènes : aménagement du territoire, changement climatique

 

 Le CBNBP est un organisme référent en Centre-Val de Loire pour la connaissance des mousses, ou bryophytes, élément important de la biodiversité dans les zones humides, et s’engage dans la préservation des espèces les plus menacées.  

Assèchement et minéralisation menacent la flore des tourbières

Avec une superficie de 23 hectares, la Tourbière de la Guette, située à Neuvy-sur-Barangeon, est considérée comme la plus vaste tourbière de Sologne et du Centre-Val de Loire.  Elle accueille une flore hautement spécialisée et emblématique comme les sphaignes ou les droseras (petites plantes carnivores). La tourbière de la Guette constitue un site avec de forts enjeux de préservation de la flore, intégrant les mousses, avec pas moins d’une quarantaine d’espèces d’intérêt patrimonial recensées. Cette biodiversité est menacée par une tendance à l’assèchement constatée ces dernières années avec, pour conséquence, l’envahissement par les pins et les bouleaux et une graminée très compétitive, la Molinie, cela au détriment de la flore caractéristique. Un autre problème mis en évidence est une minéralisation accélérée de la tourbe (sol constitué par le compactage de débris végétaux peu décomposé) avec libération de gaz carbonique identifié à grande échelle comme participant au réchauffement climatique.

La Droséra à feuilles rondes au milieu des sphaignes. © Rémi Dupré MNHN/CBNBP
La Droséra à feuilles rondes au milieu des sphaignes. © Rémi Dupré MNHN/CBNBP

Opération sauvetage de la Sphaigne de Magellan

Dans le cadre du projet européen CARE-PEAT, cette tourbière est un site pilote d’un programme de recherches du CNRS et de l’Université d’Orléans afin de restaurer ses capacités de stockage de carbone et assurer une gestion durable de son fonctionnement écologique.En 2020, le CBNBP, avec le soutien du Conseil départemental du Cher sur le volet Espaces Naturels Sensibles, a accompagné en amont l’étrépage (opération qui consiste à décaper quelques centimètres de sol) de 2 parcelles de 600 m2 afin de redynamiser le milieu.

Un des 2 sites de 600 m2 venant d’être étrépé le 27 novembre 2020 pour rajeunir le milieu. © Rémi Dupré MNHN/CBNBP
Un des 2 sites de 600 m2 venant d’être étrépé le 27 novembre 2020 pour rajeunir le milieu. © Rémi Dupré MNHN/CBNBP

Dans un premier temps, il s’agissait de localiser ces parcelles dans l’environnement le moins perturbant pour la couverture de sphaignes en place représentées par près d’une douzaine d’espèces différentes ; et en particulier éviter tout impact sur une sphaigne menacée en région et rare sur le site, la Sphaigne de Magellan (Sphagnum magellanicum). Seuls quelques tapis de cette espèce caractérisée par sa robustesse et sa couleur rouge bordeaux sont présents.

La sphaigne de Magellan. © Rémi Dupré MNHN/CBNBP
La sphaigne de Magellan. © Rémi Dupré MNHN/CBNBP

Dans le courant de l’hiver 2021, quelques brins de cette sphaigne vont être prélevés sur le site et bouturés sur une des deux parcelles étrépées fin novembre pour faciliter sa multiplication. Un suivi est programmé dès le printemps 2021 et les années suivantes sur les parcelles étrépées afin d’estimer la bonne reprise de la Sphaigne de Magellan. La recolonisation spontanée de la tourbe nue par les mousses sera également étudiée, notamment deux micro-hépatiques à feuilles, la Céphalozie connivente (Fuscocephaloziopsis connivens, protégée régionale) et la Céphalozie à gros épis (Fuscocephaloziopsis macrostachya, rarissime en plaine).

La Céphalozie à gros épis vue au microscope. © Pierre Boudier
La Céphalozie à gros épis vue au microscope. © Pierre Boudier

Gageons que ce travail associant recherche scientifique et protection de la biodiversité au sein de la plus grande tourbière régionale soit une réussite !!

Zoom sur

Le CBNBP, en bref

Le Conservatoire botanique national du Bassin parisien, partenaire privilégié de l’Agence régionale de la biodiversité et animateur du pôle "Flore et habitats" de l'Observatoire régional de la biodiversité, a quatre missions : connaissance de l'état et de l'évolution de la flore sauvage et des habitats naturels et semi-naturels, conservation des espèces les plus menacées, assistance technique et scientifique auprès de l'Etat, de ses établissements publics, des collectivités territoriales et de leurs groupements, en matière de flore sauvage et des habitats naturels et semi-naturels, et information et éducation du public à la connaissance et à la préservation de la diversité végétale. Pour en savoir plus, consulter le site du CBNBP

Retour