Les sternes, des hirondelles de mer... sur la Loire ! Sterne Pierregarin © Thomas Volpoet
  • Démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences (GIEC).
  • suspension de particules dans un gaz
  • pouvoir réfléchissant d’une surface
  • basiques, le contraire d'acides
  • dépôts sédimentaires constitués de matériaux solides tels du sable, de la vase, de l'argile, des galets, du limon et des graviers, transportés par les eaux d’un cours d’eau, le plus souvent intermittent, sur une plaine inondable, un delta, une plage ou autre équivalent
  • coléoptères ravageurs des crucifères (colza, choux).
  • qui disséminent leurs grains de pollen grâce au vent
  • cavités profondes et irrégulières
  • désigne un sol cultivé en agriculture
  • période sévère de basses eaux
  • Intervention humaine visant à réduire les sources ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre (GIEC).
  • ensemble des espèces d'oiseaux d'une région donnée
  • remblais de terres et de graviers le long d'un cours d'eau, qui permettent de former les méandres (virages)
  • En biologie, ensemble de la matière organique d'origine végétale, animale, bactérienne ou fongique.
  • processus d'innovation et ingénierie qui s'inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant
  • dont la coquille est formée de deux valves, reliées par une charnière, un ligament corné flexible et un ou deux muscles > par exemple chez les coques, moules, palourdes, pétoncles, huîtres, couteaux, coquilles Saint-Jacques...
  • sur des sols calcaires
  • matière naturelle qui compose la carapace des insectes (se prononce [ki.tin])
  • moyenne des conditions météorologiques sur une longue période (30 ans)
  • phénomène physique à l’origine d’échange de chaleur via un fluide
  • montées soudaines du niveau d'eau dans un cours d'eau
  • qualifie un organisme aquicole vivant et se reproduisant en eau douce
  • petites particules circulaires et minces qui ornent la surface supérieure du corps
  • Arrêt du remplissage du grain de blé lors de sa phase de maturation à cause de trop grandes chaleurs (canicule). Cela a pour effet de diminuer le poids du grain et donc le rendement.
  • étude scientifique du comportement animal principalement en milieu naturel
  • niveler, lisser
  • les ailes dures qui recouvrent l’abdomen d'insectes comme les coléoptères
  • obstruction du lit d'un cours d'eau
  • période où le niveau d'eau d'un cours d'eau est le plus bas
  • accumulation excessive de nutriments au sein d'un écosystème aquatique.
  • le cumul des expositions à des facteurs environnementaux (c'est-à-dire non génétiques) que subit un organisme, de sa conception à sa fin de vie, en passant par le développement in utero, complétant l'effet du génome
  • épanchements de liquide organique
  • types différents d'écoulement présents dans un cours d'eau (rapides, plats, radiers, mouilles)
  • action de couper et enlever les plantes aquatiques des rivières ou des étangs
  • Cours d'eau se jetant directement dans la mer, quelle que soit son importance
  • Phénomène artificiel de morcellement de l'espace (définition de l'Insee)
  • période de reproduction des poissons
  • lieux aquatiques où se reproduisent les poissons et les amphibiens et par extension les mollusques et les crustacés - l'endroit où les femelles déposent leurs œufs
  • une zone de gagnage est un endroit utilisé par des animaux sauvages pour se nourrir
  • Qui concerne la répartition selon leur diamètre, des particules des roches, sables, et graviers.
  • Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) sur le sol, regroupant les ministères de l’agriculture et de l’environnement, l’OFB, l’INRAE, l’IGN, le BRGM, l’ADEME et l’IRD a pour mission de compiler et traiter les informations sur les sols relative à leur inventaire, leur conservation, leur analyse et leur qualité.
  • qui possède les organes reproducteurs des deux sexes
  • mouvement, distribution et qualité de l'eau
  • L’hydromorphologie c’est l’étude de la morphologie des cours d'eau (nature du sol, débit, pente, granulométrie du fond, etc.) des cours d’eau, fleuves et rivières, et notamment l’évolution des profils en long et en travers et du tracé planimétrique. <br />L’hydromorphologie c’est aussi l’étude des caractéristiques physiques naturelles des rivières et de leurs annexes hydrauliques (les variations de profondeur, de courant, la structure et la politique d’entretien et d’aménagement de ces rivières et fleuves).
  • à propos d'un flux, qui se dirige vers un système avec lequel il va interagir
  • Espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci
  • rayonnements électromagnétiques d’une longueur d’onde supérieure à celle de la lumière, ne leur permettant pas d’être visibles.
  • qui sont faites de bois ou qui ressemblent à du bois
  • qui mangent la lignine, principal composant du bois avec la cellulose et l'hémicellulose
  • feuilles mortes, aiguilles, branches, fruits, mousses que composent les premiers centimètres sur le sol
  • variations artificielles du niveau d'eau d'un plan d'eau, d'une voie navigable ou d'une retenue exploitée
  • le temps qu'il fait à un instant et à un endroit donnés
  • Petite protubérance en forme de boule au niveau des racines des plantes, développée sous l'action d'une symbiose entre la plante et des bactéries fixatrices d'azote. Les racines des légumineuses (pois, fèves, trèfles) en sont garnies.
  • Petites protubérances en forme de boules au niveau des racines des plantes, développées sous l'action d'une symbiose entre la plante et des bactéries fixatrices d'azote. Les racines des légumineuses (pois, fèves, trèfles) en sont garnies.
  • seuils, radiers de pont, passages busés, barrages, etc. qui sont de nature à altérer la migration des espèces aquatiques, ainsi que la diversité et la qualité des habitats naturels disponibles (définition de l'Insee)
  • Plus vaste écozone du globe terrestre, elle regroupe l’Europe, l’Asie du nord, l’Afrique du nord et une petite partie du Moyen-Orient.
  • relatifs aux marais
  • Un peuplement forestier se caractérise par un mode de renouvellement des arbres (régénération naturelle ou artificielle), par un régime (futaie, taillis, taillis sous futaie), par la structure (âge des arbres) et par la répartition des différentes essences d’arbres.
  • Étude de l'évolution des phénomènes cycliques de la vie des plantes (germination, floraison...) et des animaux (migration, hibernation...) en fonction des variations climatiques.
  • durée quotidienne de la lumière du jour
  • Processus par lequel les plantes fabriquent des sucres et de l'oxygène à partir de la lumière et du CO2
  • végétaux communément appelés roseaux, genre de plantes herbacées de la famille des Poaceae
  • Un protocole expérimental désigne l'ensemble des étapes et des règles à respecter pour mener une expérience scientifique.
  • Action qui consiste à remettre le cours d’eau dans une configuration plus naturelle, en recréant ses anciens méandres ou en créant un nouveau tracé avec des profils variés
  • Linéaire d'arbres en bordures de cours d'eau
  • Combinaison de la probabilité d’une inondation et des conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées à une inondation.
  • Cours d’eau moyennement important, alimenté en eau par d’autres cours d’eau (affluents) et confluant avec un cours d’eau de plus grande importance
  • Petit cours d'eau peu profond, au débit modéré
  • se dit d'un organisme qui réalise tout ou une partie de son cycle de vie dans le bois en décomposition, ou des produits de cette décomposition.
  • se dit d'organismes qui réalisent tout ou une partie de leur cycle de vie dans le bois en décomposition, ou des produits de cette décomposition.
  • processus selon lequel des particules de matières se déposent en couches
  • ensemble de particules en suspension dans l'eau, l'atmosphère ou la glace, qui a finit par se déposer sous l'effet de la pesanteur souvent en couches ou strates successives
  • groupes d'espèces
  • méthodes limitant le travail du sol
  • micro-formes en buttes ou en mottes plus ou moins arrondies, de 40 centimètres à plus d'un mètre de haut
  • trouble, mêlé de particules en suspension rendant la matière opaque
  • Capacité d'une entreprise à générer de la richesse par son cycle de production
  • millième de millimètre

Des sternes sur la Loire ?

Comme les mouettes, les sternes font partie de la famille des laridés, une famille d’oiseaux marins et côtiers. Plus petites que leurs cousines, les Sterninae sont des oiseaux que l’on peut notamment observer sur la Loire à partir du printemps et jusqu’à la fin de l’été. Aujourd’hui protégées en France, elles sont classées en « préoccupation mineure » sur les listes rouges mondiales, européennes et françaises, et certaines régions comme l’Auvergne les ont même classées « en danger ». 

La Loire est l’un des fleuves les plus préservés et les plus sauvages d’Europe, et constitue donc un environnement très favorable à l’installation des sternes. C’est un site majeur de reproduction de ces oiseaux, grâce notamment à sa dynamique fluviale encore conservée.

Les sternes sont protégées en France. Elles se plaisent dans le Val de Loire, fleuve encore sauvage, pour s'y reproduire.

2 espèces de sternes en Val de Loire

Il existe 37 espèces de sternes dans le monde, 2 sont présentes en Centre-Val de Loire.

La Sterne pierregarin (Sterna hirundo), plus commune, se distingue par son bec et ses pattes rouges, une calotte entièrement noire. D’une longueur entre 30 et 35 cm, mais d’une envergure pouvant atteindre 80 cm, elle pèse en moyenne 120 grammes et vit une vingtaine d’années. Si l’on parle d’"hirondelle des mers", c’est à la Sterne pierregarin que l’on fait référence. Elle tient ce nom de son vol rapide et saccadé, semblable à une hirondelle.

Sterne pierregarin © G. Chevrier
Sterne pierregarin © G. Chevrier

La Sterne naine (Sternula albifrons) est, elle, plus petite au bec jaune et aux pattes orange. Sa tête est en partie noire mais le front est immaculé.  Elle mesure moins de 30 cm pour une envergure de 50 cm et un poids de 55 grammes. Elle vit également une vingtaine d’années.

Sterne naine © Didier Ferrand
Sterne naine © Didier Ferrand
  • 6 à 7 000

    couples de sternes naines et pierregarin en France

Nous comptons en France entre 4 000 à 5 000 couples de sternes pierregarin et environ 2 000 couples de sternes naines, que l’on peut retrouver sur la façade atlantique et la Manche, le pourtour méditerranéen et dans le continent, au-dessus de la Loire et de l’Allier notamment. 

Une nourriture surtout aquatique

Sterne naine © Jean Morillon
Sterne naine © Jean Morillon

Les sternes sont des oiseaux principalement piscivores, se nourrissant de poissons et en de plus rares occasions, de petits crustacés, mollusques ou insectes. 

Et les jeunes quittent le nid… pour y revenir !

Chaque colonie est composée de plusieurs dizaines d’oiseaux, nichant dans le sable des grèves de Loire ou sur les graviers. À leur arrivée, les couples procèdent à une prospection minutieuse du milieu avant de choisir de s’y installer.

La Sterne pierregarin est la première à arriver, en avril, un peu après les mouettes qui elles, sont là depuis le mois de mars. Installée sur les grèves de sable, elle pond deux ou trois œufs par an et chaque couvée dure une vingtaine de jours. Les poussins prendront leur envol quatre semaines plus tard, au début de l’automne. 
La Sterne naine en revanche arrive en mai et repart en juillet.

Les jeunes sternes reviennent sur leur lieu de naissance deux à trois ans après leur premier envol (on dit qu'elles sont "philopratiques"). 
Les fluctuations de la Loire, dues aux alternances de périodes d’étiage ou de crues, peuvent modifier la physionomie des grèves et être problématiques pour les colonies issues d’îlots naturels ; les sternes ne retrouvent pas toujours leur demeure !

  • 2 ou 3

    oeufs par ponte

Des oiseaux vulnérables...

Oeufs de Sterne pierregarin © N. Pointecouteau
Oeufs de Sterne pierregarin © N. Pointecouteau

Si les principaux prédateurs des sternes restent les milans et corneilles noirs, leur survie et leur reproduction sont également soumises à de nombreuses menaces terrestres. Les fluctuations de la Loire, les crues plus aléatoires et importantes au printemps, mais également les périodes de sécheresse... Le taux de réussite des nichées est malheureusement très faible, même si des pontes de remplacement sont possibles notamment en cas de crues et de submersion des îlots.

La couleur mimétique des œufs leur permet de se fondre parfaitement dans le milieu sableux et d’échapper à de nombreux prédateurs, mais pondus à même le sol le risque de piétinement est bien présent
Il est donc interdit d’accoster sur les grèves (canoés, kayaks, autres embarcations...) ou les îles pendant les périodes de ponte !

Zoom sur

Des expérimentations pour protéger les sternes 

Quelques projets ont pu être menés au cours de l’année 2024 et seront reconduits en 2025. 

  • L’installation de clôtures autour d’îlots réglementés par un arrêté préfectoral de protection de biotope à forts enjeux a permis de faire revenir un nombre important de sternes au cœur de Tours – une zone très urbaine difficile à protéger. Ce travail, mené en partenariat avec la Direction départementale des territoires, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) Centre-Val de Loire et le Conservatoire d’espaces naturels Centre-Val de Loire, est également accompagné d’actions de sensibilisation. Une permanence de la LPO dans ce sens s’est tenue au niveau de la Guinguette de Tours. Cette même action devrait être testée sur des sites Natura 2000 « Vallée de la  Loire et de l’Allier, entre Cher et Nièvre » en 2025.
  • Les villes de Tours et Amboise se sont engagées à annuler ou déplacer leurs feux d’artifice du 14 juillet, pour limiter l’impact sur les nichées.
  • Depuis deux ans, un groupe de travail bassin sur les nicheurs de Loire et en particulier les sternes, est porté par la Fédération des Conservatoires d’espaces naturels, permettant de relancer un comptage des espèces. 

Parallèlement à leur protection, la sensibilisation est également primordiale. 

  • Dans le cadre de l’animation des sites Natura 2000 « Vallée de la Loire et de l’Allier entre Cher et Nièvre », des posters bilingues illustrés, insistant sur l’importance de respecter ces espèces, seront imprimés et diffusés dans des lieux fréquentés par les touristes et les locaux.
Merci au Conservatoire d'espaces naturels Centre-Val de Loire pour la rédaction de ce portrait.

Sterne Pierregarin © Thomas Volpoet

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