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Des plantes sauvages et locales ? Deux guides pour vous répondre ! Syrphe sur Achillée millefeuille © C. Swiderski, Hommes et Territoires
Informations générales
Date de l'actualité
05 déc .24
  • Type d'événement
    L'Observatoire
  • Démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences (GIEC).
  • suspension de particules dans un gaz
  • pouvoir réfléchissant d’une surface
  • basiques, le contraire d'acides
  • dépôt sédimentaire transporté par les eaux d’un cours d’eau (gravier, sable, argile…)
  • coléoptères ravageurs des crucifères (colza, choux).
  • qui disséminent leurs grains de pollen grâce au vent
  • cavités profondes et irrégulières
  • désigne un sol cultivé en agriculture
  • période sévère de basses eaux
  • Intervention humaine visant à réduire les sources ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre (GIEC).
  • ensemble des espèces d'oiseaux d'une région donnée
  • remblais de terres et de graviers le long d'un cours d'eau, qui permettent de former les méandres (virages)
  • En biologie, ensemble de la matière organique d'origine végétale, animale, bactérienne ou fongique.
  • processus d'innovation et ingénierie qui s'inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant
  • dont la coquille est formée de deux valves, reliées par une charnière, un ligament corné flexible et un ou deux muscles > par exemple chez les coques, moules, palourdes, pétoncles, huîtres, couteaux, coquilles Saint-Jacques...
  • sur des sols calcaires
  • matière naturelle qui compose la carapace des insectes (se prononce [ki.tin])
  • moyenne des conditions météorologiques sur une longue période (30 ans)
  • phénomène physique à l’origine d’échange de chaleur via un fluide
  • montées soudaines du niveau d'eau dans un cours d'eau
  • qualifie un organisme aquicole vivant et se reproduisant en eau douce
  • petites particules circulaires et minces qui ornent la surface supérieure du corps
  • Arrêt du remplissage du grain de blé lors de sa phase de maturation à cause de trop grandes chaleurs (canicule). Cela a pour effet de diminuer le poids du grain et donc le rendement.
  • étude scientifique du comportement animal principalement en milieu naturel
  • niveler, lisser
  • les ailes dures qui recouvrent l’abdomen d'insectes comme les coléoptères
  • obstruction du lit d'un cours d'eau
  • période où le niveau d'eau d'un cours d'eau est le plus bas
  • accumulation excessive de nutriments au sein d'un écosystème aquatique.
  • le cumul des expositions à des facteurs environnementaux (c'est-à-dire non génétiques) que subit un organisme, de sa conception à sa fin de vie, en passant par le développement in utero, complétant l'effet du génome
  • épanchements de liquide organique
  • types différents d'écoulement présents dans un cours d'eau (rapides, plats, radiers, mouilles)
  • action de couper et enlever les plantes aquatiques des rivières ou des étangs
  • Cours d'eau se jetant directement dans la mer, quelle que soit son importance
  • Phénomène artificiel de morcellement de l'espace (définition de l'Insee)
  • période de reproduction des poissons
  • lieux aquatiques où se reproduisent les poissons et les amphibiens et par extension les mollusques et les crustacés - l'endroit où les femelles déposent leurs œufs
  • une zone de gagnage est un endroit utilisé par des animaux sauvages pour se nourrir
  • Qui concerne la répartition selon leur diamètre, des particules des roches, sables, et graviers.
  • Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) sur le sol, regroupant les ministères de l’agriculture et de l’environnement, l’OFB, l’INRAE, l’IGN, le BRGM, l’ADEME et l’IRD a pour mission de compiler et traiter les informations sur les sols relative à leur inventaire, leur conservation, leur analyse et leur qualité.
  • qui possède les organes reproducteurs des deux sexes
  • mouvement, distribution et qualité de l'eau
  • qui se base sur l'étude du relief du cours d'eau
  • à propos d'un flux, qui se dirige vers un système avec lequel il va interagir
  • Espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci
  • rayonnements électromagnétiques d’une longueur d’onde supérieure à celle de la lumière, ne leur permettant pas d’être visibles.
  • qui sont faites de bois ou qui ressemblent à du bois
  • qui mangent la lignine, principal composant du bois avec la cellulose et l'hémicellulose
  • feuilles mortes, aiguilles, branches, fruits, mousses que composent les premiers centimètres sur le sol
  • variations artificielles du niveau d'eau d'un plan d'eau, d'une voie navigable ou d'une retenue exploitée
  • le temps qu'il fait à un instant et à un endroit donnés
  • seuils, radiers de pont, passages busés, barrages, etc. qui sont de nature à altérer la migration des espèces aquatiques, ainsi que la diversité et la qualité des habitats naturels disponibles (définition de l'Insee)
  • relatifs aux marais
  • Un peuplement forestier se caractérise par un mode de renouvellement des arbres (régénération naturelle ou artificielle), par un régime (futaie, taillis, taillis sous futaie), par la structure (âge des arbres) et par la répartition des différentes essences d’arbres.
  • Étude de l'évolution des phénomènes cycliques de la vie des plantes (germination, floraison...) et des animaux (migration, hibernation...) en fonction des variations climatiques.
  • durée quotidienne de la lumière du jour
  • Processus par lequel les plantes fabriquent des sucres et de l'oxygène à partir de la lumière et du CO2
  • végétaux communément appelés roseaux, genre de plantes herbacées de la famille des Poaceae
  • Un protocole expérimental désigne l'ensemble des étapes et des règles à respecter pour mener une expérience scientifique.
  • Action qui consiste à remettre le cours d’eau dans une configuration plus naturelle, en recréant ses anciens méandres ou en créant un nouveau tracé avec des profils variés
  • Linéaire d'arbres en bordures de cours d'eau
  • Combinaison de la probabilité d’une inondation et des conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées à une inondation.
  • Cours d’eau moyennement important, alimenté en eau par d’autres cours d’eau (affluents) et confluant avec un cours d’eau de plus grande importance
  • Petit cours d'eau peu profond, au débit modéré
  • processus selon lequel des particules de matières se déposent en couches
  • ensemble de particules en suspension dans l'eau, l'atmosphère ou la glace, qui a finit par se déposer sous l'effet de la pesanteur souvent en couches ou strates successives
  • groupes d'espèces
  • méthodes limitant le travail du sol
  • micro-formes en buttes ou en mottes plus ou moins arrondies, de 40 centimètres à plus d'un mètre de haut
  • trouble, mêlé de particules en suspension rendant la matière opaque
  • Capacité d'une entreprise à générer de la richesse par son cycle de production
  • millième de millimètre

Planter ou semer local, késako ?

Au fil des millénaires, les végétaux et les insectes ont co-évolué pour assurer leur reproduction, leurs besoins alimentaires ou leur lieu d'habitat. Les interactions entre ces deux groupes sont étroites

  • certaines plantes n'ont par exemple qu'un pollinisateur attitré, comme le lierre et "son" abeille sauvage, la Colette du Lierre ; 
  • d'autres plantes ont développé des leurres pour attirer les mâles pollinisateurs ; 
  • des insectes ont adapté leur morphologie pour mieux aller chercher le nectar dans les fleurs (trompes plus ou moins grandes) ;
  • ...

Ces adaptations sont inscrites au niveau génétique. Cette co-évolution est typique d'une échelle locale : les plantes d'un milieu sont adaptées aux insectes de ce même milieu. 

En France, 11 régions biogéographiques ou écologiques, ont été dessinées pour exprimer cette spécificité de la plante et du milieu. 

Les végétaux sauvages et locaux sont porteurs d’adaptations génétiques spécifiques de la région écologique considérée. 

Marque Végétal local
Carte des régions biogéographiques de la marque Végétal local
Zoom sur

La marque Végétal local

À ce jour, la réglementation française n’encadre pas la provenance des végétaux d’origine sauvage commercialisés. Toutefois, la marque collective Végétal local assure leur
traçabilité. La marque porte sur le matériel végétal d’origine sauvage et garantit sa provenance, pour un ensemble précis d’espèces par région biogéographique.

La région Centre-Val de Loire appartient à la région d’origine « Bassin Parisien Sud » pour sa majeure partie, et à la région « Massif Central » dans sa frange sud (la Marche). Les listes d’espèces proposées dans ce guide sont utilisables dans l’ensemble du Centre-Val de Loire.

Pour en savoir plus : site de la marque Végétal local

Deux guides pour vous orienter

Le guide Planter local

Bocages, gâtines, forêts, landes et étangs, vallées ou champagnes, sont autant de milieux rencontrés en Centre-Val de Loire. Les typicités géographiques, pédologiques et climatiques de la région ont ainsi permis de délimiter 16 régions ou entités naturelles. Ces différentes aires regroupent des caractéristiques spécifiques à certaines essences d'arbres ou d'arbustes. 

Ce guide liste ainsi les espèces adaptées à chaque entités naturelles, avec quelques notions précisées comme : feuillage persistant ou non, période de floraison, pH et humidité... Vous retrouverez ainsi le Chêne pubescent en Beauce, mais pas en vallées de la Loire et de l'Allier, qui accueilleront à l'inverse, les bouleaux verruqueux et pubescents. 

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    espèces d'arbres et d'arbustes listées dans le guide

Le guide Semer local

Ce guide liste des espèces herbacées sauvages selon 7 milieux types de la région, eux-mêmes déclinés en sols acides et sols calcaires : 

  1. Les couverts annuels à pluriannuels en milieu urbanisé
  2. Les couverts annuels en milieu agricole
  3. Les couverts pluriannuels en milieu agricole
  4. Les prairies sèches sur sols calcaires à neutres
  5. Les prairies mésophiles
  6. Les prairies temporairement humides
  7. Les prairies marécageuses à hautes herbes

Les milieux forestiers ne sont pas abordés dans ce guide. L'accent a été mis sur des milieux herbacés ouverts (prairies, couverts) où le semis d'herbacées a toute sa cohérence. 

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    espèces d'herbacées listées dans le guide

Le guide Semer local est plus technique que le guide Planter local. Il vise les aménageurs, agriculteur·trices, gestionnaires d'espaces naturels, conseiller·ères agricoles... qui souhaitent expérimenter. Les premières pages du guide détaillent les intérêts des végétaux locaux, des retours d'expériences utiles, des liens et ressources complémentaires.

Pour préserver la biodiversité : des plantes sauvages !

Ainsi, si l'on souhaite agir en faveur de la biodiversité sauvage, planter ou semer des plantes sauvages et locales est la clé. Avec ces espèces, pas d'erreur possible sur fournir des végétaux adaptées aux insectes, répondant à leurs besoins alimentaires avec une période de floraison en lien avec leur période d'activité. À l'inverse, les fleurs exotiques ou les fleurs ornementales, sont souvent mal adaptées aux pollinisateurs sauvages. Par exemple, bien qu'on puisse observer des papillons en train de butiner un "Arbre aux papillons" ou Buddleia, ce dernier, originaire d'Asie, ne leur fournit pas assez d'éléments nutritifs. Les papillons s'épuisent alors à le butiner pour une maigre pitance. 

Bleuet des champs ©R. Dupré
Bleuet des champs ©R. Dupré

Fleur sauvage qui accompagne les cycles des grandes cultures de céréales (= espèce messicole). Introduite via le développement de l'agriculture depuis la Mésopotamie, il y a 9 000 ans, elle est dite "naturalisée" et répond aux besoins alimentaires de ses pollinisateurs (syrphes, bourdons et abeilles sauvages).

Bleuet ornemental
Bleuet ornemental

La fleur du Bleuet des champs a ici été sélectionnée au fil de plusieurs croisements réalisés par l'humain, pour être fournie en pétale. Cette production de pétales se fait cependant au détriment de la qualité de son nectar qui ne répond plus aux besoins des pollinisateurs sauvages. Son semis vise donc un but ornemental seul. 

Et le changement climatique ?

Il reste encore beaucoup d'incertitudes sur les comportements des espèces végétales. Cependant, les plantes locales, génétiquement variées, sont plus à-mêmes de se maintenir dans un contexte où le milieu se modifie. La diversité génétique offre une capacité d'adaptation plus grande à l'espèce : les individus de l'espèce ayant réussi à se maintenir, parviendront à se reproduire et leurs descendants seront pourvus de cette adaptation réussie. 

Les prospectives climatiques en Centre-Val de Loire orientent l'évolution des aires potentielles de distribution des essences vers une similitude avec l'actuel secteur Poitou-Charentes. Si passer au "tout méditerranéen" ne semble pas adapté, il est néanmoins envisageable d'intégrer ponctuellement des essences de ligneux du sud de la France pour expérimenter leur implantation sur le terroir régional. C'est le principe de migration assistée qu'expérimentent des forestiers et gestionnaires. Bien encadrée, cette pratique se pose dans un cadre de recherche. Il faut en effet veiller à ne pas introduire d'espèces exotiques envahissantes

La diversité génétique est essentielle pour l’adaptation aux changements environnementaux

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Syrphe sur Achillée millefeuille © C. Swiderski, Hommes et Territoires

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