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  • Les plantes messicoles, ces belles fleurs des champs
Les plantes messicoles, ces belles fleurs des champs Orlaya à grandes fleurs. considérée disparue en région, cette espèce trouve refuge dans le jardin conservatoire de la Morellière, à Saint-Laurent-de-lin ©R. Dupré, CBNBP
Informations générales
Date de l'actualité
24 jan .23
  • Type d'événement
    L'Observatoire
  • Démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences (GIEC).
  • suspension de particules dans un gaz
  • pouvoir réfléchissant d’une surface
  • basiques, le contraire d'acides
  • dépôt sédimentaire transporté par les eaux d’un cours d’eau (gravier, sable, argile…)
  • coléoptères ravageurs des crucifères (colza, choux).
  • qui disséminent leurs grains de pollen grâce au vent
  • cavités profondes et irrégulières
  • désigne un sol cultivé en agriculture
  • période sévère de basses eaux
  • Intervention humaine visant à réduire les sources ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre (GIEC).
  • ensemble des espèces d'oiseaux d'une région donnée
  • remblais de terres et de graviers le long d'un cours d'eau, qui permettent de former les méandres (virages)
  • En biologie, ensemble de la matière organique d'origine végétale, animale, bactérienne ou fongique.
  • processus d'innovation et ingénierie qui s'inspire des formes, matières, propriétés, processus et fonctions du vivant
  • dont la coquille est formée de deux valves, reliées par une charnière, un ligament corné flexible et un ou deux muscles > par exemple chez les coques, moules, palourdes, pétoncles, huîtres, couteaux, coquilles Saint-Jacques...
  • sur des sols calcaires
  • matière naturelle qui compose la carapace des insectes (se prononce [ki.tin])
  • moyenne des conditions météorologiques sur une longue période (30 ans)
  • phénomène physique à l’origine d’échange de chaleur via un fluide
  • montées soudaines du niveau d'eau dans un cours d'eau
  • qualifie un organisme aquicole vivant et se reproduisant en eau douce
  • petites particules circulaires et minces qui ornent la surface supérieure du corps
  • Arrêt du remplissage du grain de blé lors de sa phase de maturation à cause de trop grandes chaleurs (canicule). Cela a pour effet de diminuer le poids du grain et donc le rendement.
  • étude scientifique du comportement animal principalement en milieu naturel
  • niveler, lisser
  • les ailes dures qui recouvrent l’abdomen d'insectes comme les coléoptères
  • obstruction du lit d'un cours d'eau
  • période où le niveau d'eau d'un cours d'eau est le plus bas
  • accumulation excessive de nutriments au sein d'un écosystème aquatique.
  • le cumul des expositions à des facteurs environnementaux (c'est-à-dire non génétiques) que subit un organisme, de sa conception à sa fin de vie, en passant par le développement in utero, complétant l'effet du génome
  • épanchements de liquide organique
  • types différents d'écoulement présents dans un cours d'eau (rapides, plats, radiers, mouilles)
  • Cours d'eau se jetant directement dans la mer, quelle que soit son importance
  • Phénomène artificiel de morcellement de l'espace (définition de l'Insee)
  • période de reproduction des poissons
  • lieux aquatiques où se reproduisent les poissons et les amphibiens et par extension les mollusques et les crustacés - l'endroit où les femelles déposent leurs œufs
  • une zone de gagnage est un endroit utilisé par des animaux sauvages pour se nourrir
  • Qui concerne la répartition selon leur diamètre, des particules des roches, sables, et graviers.
  • Le Groupement d’intérêt scientifique (GIS) sur le sol, regroupant les ministères de l’agriculture et de l’environnement, l’OFB, l’INRAE, l’IGN, le BRGM, l’ADEME et l’IRD a pour mission de compiler et traiter les informations sur les sols relative à leur inventaire, leur conservation, leur analyse et leur qualité.
  • qui possède les organes reproducteurs des deux sexes
  • mouvement, distribution et qualité de l'eau
  • qui se base sur l'étude du relief du cours d'eau
  • à propos d'un flux, qui se dirige vers un système avec lequel il va interagir
  • Espèce qui est liée très fortement à cet organisme ou ce milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci
  • rayonnements électromagnétiques d’une longueur d’onde supérieure à celle de la lumière, ne leur permettant pas d’être visibles.
  • qui sont faites de bois ou qui ressemblent à du bois
  • qui mangent la lignine, principal composant du bois avec la cellulose et l'hémicellulose
  • feuilles mortes, aiguilles, branches, fruits, mousses que composent les premiers centimètres sur le sol
  • variations artificielles du niveau d'eau d'un plan d'eau, d'une voie navigable ou d'une retenue exploitée
  • le temps qu'il fait à un instant et à un endroit donnés
  • seuils, radiers de pont, passages busés, barrages, etc. qui sont de nature à altérer la migration des espèces aquatiques, ainsi que la diversité et la qualité des habitats naturels disponibles (définition de l'Insee)
  • relatifs aux marais
  • Un peuplement forestier se caractérise par un mode de renouvellement des arbres (régénération naturelle ou artificielle), par un régime (futaie, taillis, taillis sous futaie), par la structure (âge des arbres) et par la répartition des différentes essences d’arbres.
  • Étude de l'évolution des phénomènes cycliques de la vie des plantes (germination, floraison...) et des animaux (migration, hibernation...) en fonction des variations climatiques.
  • durée quotidienne de la lumière du jour
  • Processus par lequel les plantes fabriquent des sucres et de l'oxygène à partir de la lumière et du CO2
  • végétaux communément appelés roseaux, genre de plantes herbacées de la famille des Poaceae
  • Un protocole expérimental désigne l'ensemble des étapes et des règles à respecter pour mener une expérience scientifique.
  • Action qui consiste à remettre le cours d’eau dans une configuration plus naturelle, en recréant ses anciens méandres ou en créant un nouveau tracé avec des profils variés
  • Linéaire d'arbres en bordures de cours d'eau
  • Combinaison de la probabilité d’une inondation et des conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l’environnement, le patrimoine culturel et l’activité économique associées à une inondation.
  • Cours d’eau moyennement important, alimenté en eau par d’autres cours d’eau (affluents) et confluant avec un cours d’eau de plus grande importance
  • Petit cours d'eau peu profond, au débit modéré
  • processus selon lequel des particules de matières se déposent en couches
  • ensemble de particules en suspension dans l'eau, l'atmosphère ou la glace, qui a finit par se déposer sous l'effet de la pesanteur souvent en couches ou strates successives
  • groupes d'espèces
  • méthodes limitant le travail du sol
  • micro-formes en buttes ou en mottes plus ou moins arrondies, de 40 centimètres à plus d'un mètre de haut
  • Capacité d'une entreprise à générer de la richesse par son cycle de production
  • millième de millimètre

Messicoles désigne étymologiquement les plantes « habitant les moissons ». Les messicoles sont des fleurs sauvages que l'on retrouve dans les champs cultivés. Elles poussent dans les cultures sans y avoir été semées ce qui a bien souvent mené à les considérer comme des "mauvaises herbes". Coquelicot, Nielle des blés, Miroir de Vénus ou encore Bleuet des champs, leur présence embellit les bords des champs pour le plaisir de nos yeux mais avant tout, le bonheur des pollinisateurs !

Avoine, lentillon et Coquelicot (41) ©L. Roger-Perrier, ARB
Avoine, lentillon et Coquelicot (41) ©L. Roger-Perrier, ARB

Les messicoles et les céréales, une évolution commune

Les plantes messicoles sont annuelles et calent leur cycle biologique sur celui des céréales d’hiver (blé, orge) : germination automnale après le semis, floraison et dissémination des graines avant la moisson (début d'été).

Leur présence est étroitement liée à l’histoire de l’agriculture. Dès la domestication des premières céréales au Moyen-Orient au Néolithique (il y a 9 000 ans environ), des plantes sauvages locales ont rapidement colonisé les champs cultivés, et ont évolué avec les pratiques agricoles. Au gré des échanges de semences, elles ont été dispersées dans les différents territoires.

Des fleurs menacées mais utiles !

Les plantes messicoles ont régressé avec les changements de pratiques agricoles survenus en Europe à partir du XXème siècle. La généralisation du labour profond et l’emploi des herbicides ont entrainé l’élimination de nombreuses espèces annuelles. L'amélioration des techniques de tri des semences a également participé au déclin de certaines espèces en les éliminant des impuretés des lots de semences de céréales.

Pour autant, ces fleurs sauvages maintiennent les populations d'auxiliaires des cultures à proximité des champs en leur offrant le gîte et le couvert. Ces auxiliaires, insectes prédateurs des insectes indésirables (comme la larve de la syrphe prédatrice de pucerons, et l'adulte adepte du nectar !) sont bien utiles aux agriculteur·rice·s.

Les messicoles de Centre-Val de Loire

Certaines zones agricoles de la région recèlent encore d’une belle richesse en messicoles. C’est le cas dans le Richelais et en Champeigne, mais également en vallée de la Cisse et en Vallée de l’Essonne, et surtout en Champagne berrichonne, où de belles rencontres botaniques sont à faire dans les champs !

Les messicoles de Centre-Val de Loire sont répertoriées dans le catalogue régional des espèces messicoles réalisé par le Conservatoire botanique national du Bassin parisien (CBNBP). Il regroupe toutes les espèces associées aux champs cultivés, avec leur priorité de conservation, leur statut de menace et leur rareté.

*Le tableau se situe dans les ressources téléchargeables de la page dédiée

  • 127

    espèces de messicoles en Centre-Val de Loire (source CBNBP)

  • 41 %

    des messicoles sont menacées en Centre-Val de Loire (source CBNBP)

Renoncule des champs. Reconnaissable à ses fruits couverts de longues épines. Menacée en région ©F. Desmoulins, CBNBP
Renoncule des champs. Reconnaissable à ses fruits couverts de longues épines. Menacée en région ©F. Desmoulins, CBNBP
Fumeterre à petites fleurs. Messicole à forte priorité de conservation, autrefois très commune en Eure-et-Loir ©R. Dupré
Fumeterre à petites fleurs. Messicole à forte priorité de conservation, autrefois très commune en Eure-et-Loir ©R. Dupré
Chrysanthème des moissons. Se maintient principalement dans le Perche, où il peut se montrer abondant en bord de champs©R. Dupré
Chrysanthème des moissons. Se maintient principalement dans le Perche, où il peut se montrer abondant en bord de champs©R. Dupré
Pavot hybride - Beaucoup plus rare que son cousin le grand Coquelicot et menacé ©R. Dupré, CBNBP
Pavot hybride - Beaucoup plus rare que son cousin le grand Coquelicot et menacé ©R. Dupré, CBNBP
Zoom sur

La Nielle des blés

C'est une messicole fortement menacée en région, autrefois très commune. Ses graines, toxiques et semblables aux grains de blés, pouvaient se retrouver dans le pain et le rendre impropre à la consommation tout en lui donnant une teinte colorée.

Nielle des blés ©J. Cordier, CBNBP
Nielle des blés ©J. Cordier, CBNBP

Les plans d'actions pour les messicoles en Centre-Val de Loire

Les plans d'actions, des outils stratégiques

Les plans nationaux d'actions sont des outils stratégiques déployés lorsque les outils de protection réglementaire sont jugés insuffisants pour maintenir ou rétablir une espèce dans un état de conservation favorable. Les actions déployées visent à connaître, gérer et restaurer, protéger, sensibiliser et former les gestionnaires et élu·e·s locaux.

On compte 72 plans nationaux d'actions et 16 sont déclinés pour le Centre-Val de Loire.

Le plan d'action "messicoles" en Centre-Val de Loire

Très prochainement, une nouvelle mouture du Plan National d’Actions (PNA) consacré aux messicoles va voir le jour. Élargie aux plantes compagnes des vignes et des vergers, elle permettra de renforcer les actions mises en œuvre ces 10 dernières années, tout en les diversifiant.

Les botanistes ont trouvé 10 espèces de plantes sauvages associées aux vignes et aux vergers :

  • Le Poireau des vignes - Allium polyanthum
  • le Souci des champs - Calendula arvensis
  • la Roquette des murailles - Diplotaxis muralis
  • le Diplotaxe des vignes - Diplotaxis viminea
  • la Gagée des champs - Gagea villosa
  • l'Holostée en ombelle - Holosteum umbellatum
  • l'Ornithogale penchée - Honorius nutans
  • la Spargoute à cinq étamines - Spergula pentandra
  • la Tulipe sauvage - Tulipa sylvestris subsp. sylvestris
  • la Véronique à trois feuilles - Veronica triphyllos

Le groupe de travail régional, animé par la délégation régionale du CBNBP avec l’appui de l'État (par le biais de la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)), est bien décidé à poursuivre les actions engagées. Parmi elles, les connaissances régionales sont constamment renouvelées à travers les prospections mises en place sur les bords de champs. Ainsi, des espèces à forte priorité de conservation ont pu être retrouvées et pourront faire l’objet de programmes de réintroductions grâce à leur maintien en banques de semences.

De nouvelles pistes sont envisagées, suite notamment aux opportunités créées par l’ouverture du PNA aux plantes des vignes.

Les messicoles Végétal local, une ressource pour la restauration des milieux agricoles

23 espèces de messicoles sont disponibles dans la marque Végétal Local dans la région biogéographique Bassin Parisien Sud, dont de nombreuses espèces rares et menacées. L'association naturaliste la SEPANT et le jardin conservatoire de la Morellière, en Indre-et-Loire, prévoient la labellisation de 13 nouvelles espèces, ce qui garantira l’origine génétique locale des semences. Les particuliers peuvent ainsi se fournir en lots de semences auprès de la marque pour embellir leur jardin tout en contribuant à la conservation de ces plantes, plus nourrissantes pour les pollinisateurs que les variétés horticoles.

  • 10

    espèces sont étroitement liées aux cultures de vignes en Centre-Val de Loire.

Parmi elles la Tulipe sauvage qui pourrait être la cible d’actions de réimplantations dans le Loir-et-Cher et en Touraine.

Tulipe sauvage. Espèce protégée nationale, compagne des vignes, cible d'actions de conservation en région ©R. Dupré
Tulipe sauvage. Espèce protégée nationale, compagne des vignes, cible d'actions de conservation en région ©R. Dupré
Spargoute à cinq étamines, messicole classée en danger ©J. Mondion, CBNBP
Spargoute à cinq étamines, messicole classée en danger ©J. Mondion, CBNBP
Zoom sur

Les sites conservatoires

10 sites conservatoires sont développés par les associations locales. Ils permettent la préservation ex-situ des espèces en danger. Le Jardin conservatoire de la Morellière en Indre-et-Loire, soutenu par l'association la SEPANT, accueille de nombreuses espèces messicoles. Le Conservatoire d’espaces naturel de Loir-et-Cher (Cen 41) et l'association naturaliste le CDPNE effectuent une démarche similaire dans le département voisin sur des sites pilotes.

Les jardins conservatoires servent de vivier à des expériences de réimplantation de messicoles sur des terres agricoles et des zones péri-urbaines. En tout, une trentaine de sites ont été ciblés par des actions de réimplantations.

Silène de France - messicole rare et menacée, encore assez présente en Brenne ©R. Dupré, CBNBP
Silène de France - messicole rare et menacée, encore assez présente en Brenne ©R. Dupré, CBNBP
Violette des champs - répandue dans l'ensemble de la région ©R. Dupré
Violette des champs - répandue dans l'ensemble de la région ©R. Dupré
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Orlaya à grandes fleurs. considérée disparue en région, cette espèce trouve refuge dans le jardin conservatoire de la Morellière, à Saint-Laurent-de-lin ©R. Dupré, CBNBP

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